Communication du futur, biomatériaux : la région investit 1,5 million d’euros dans la recherche à Limoges

Le conseil régional de Nouvelle-Aquitaine vient d’allouer d’importants financements au projet PILIM, une plateforme qui rassemble des scientifiques de l’Université de Limoges. L’objectif est de permettre l’achat de matériel de recherche pour développer de nouvelles technologies et aller, notamment, "au-delà de la 5G".

PILIM est une "Plateforme Interdisciplinaire" basée à Limoges. Il s'agit de l’association de deux laboratoires, XLim et IRCER, qui peuvent mettre en commun leur matériel de recherche dans les domaines de la céramique ou des technologies de communication.

Évolutions 

La région Nouvelle-Aquitaine vient de lui faire un gros chèque : 1 450 000 euros. Si la somme est importante, l’enjeu l’est également. Les deux unités de recherche doivent maintenir et développer leur parc technologique et instrumental, avec des équipements scientifiques de "haut niveau". Leurs domaines d’expertise permettent une mutualisation des moyens.

Les équipements concernés ne sont pas faciles à décrire. Il ne s’agit pas de fours à porcelaine ou de simples ordinateurs. Sur le document qui analyse les besoins, on trouve par exemple la demande d’une "Plateforme de diagnostic multimodal utilisant l’approche corrélative pour la synthèse de nouveaux matériaux structurés et pour l’étude d’éléments biologiques complexes"... En revanche, Stéphane Bila, le porteur du projet, explique clairement l'importance du financement : "Ce sont des équipements qui coûtent cher parce qu’ils sont très techniques, et en constante évolution."

Pour atteindre son objectif, en plus de la région, PILIM compte également sur un financement de l’État équivalent, avec aussi des fonds européens et une aide du CNRS.

Objectif : au-delà de la 5G

S’il n’est pas simple de détailler les outils concernés, les objectifs de recherche sont plus parlants. 

D’abord, il faut aller "au-delà de la 5G". Il s’agit d’augmenter le débit des données, et c’est une question de fréquence. Explications de l’expert : "La 4G montait à quelques gigahertz. La 5G monte jusqu’à 60 gigahertz. Si on veut des débits plus élevés, il faut aller au-delà de 100 gigahertz. Il faut alors développer des composants capables de traiter l’information à ces niveaux-là." Au-delà de la vitesse des échanges, cette évolution doit notamment permettre d’économiser de l’énergie dans les systèmes de communication, ou encore de mieux protéger les données.

Applications en santé

PILIM s’est fixé d’autres thèmes de travail : faire "plus avec moins d'énergie", "apporter une nouvelle lumière sur la photonique" (la science des signaux optiques), ou encore "promouvoir la santé grâce à des diagnostics et thérapies avancés." Il s’agit là, notamment, de créer des "biomatériaux" grâce à des céramiques compatibles avec les tissus osseux.

Pour atteindre ces objectifs, les chercheurs de Limoges misent aussi sur l’ "écosystème" de leur ville, et collaborent par exemple avec le Pôle Européen de la Céramique. Ces travaux leur permettent aussi d’accéder aux équipements de grands industriels comme Thales ou le fabricant de semi-conducteurs NXP.

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