Confinement : les auto-écoles de Haute-Vienne au point mort

Quasiment à l’arrêt depuis le 16 mars, les auto-écoles de Haute-Vienne s’interrogent sur l’avenir de leur activité après le confinement. Le maintien annoncé d’une certaine distanciation sociale risque de perturber les heures de conduites et les séances collectives de Code.

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Au 23 avenue Garibaldi, comme dans toutes les autres agences « Turbo Conduite » de Limoges, la porte est close. Depuis presque deux mois, les auto-écoles tournent au ralenti.

Pour Béatrice Guerout, directrice de « Turbo Conduite », la situation commence à être problématique. Si l’auto-école bénéficie du chômage partiel, elle doit tout de même puiser dans ses ressources pour affronter la crise.

La trésorerie fond comme neige au soleil. Heureusement que l’on a pu accumuler un matelas de protection suffisant avec les années. Mais je n’ose pas imaginer la situation pour les nouvelles petites agences. 


Un avenir incertain

Si le début du déconfinement a été fixé au 11 mai, la date de réouverture des auto-écoles reste incertaine. Une incertitude qui porte également sur les modalités de réouverture.

Béatrice Guertout tente d’envisager la suite. Elle a déjà acheté plusieurs produits pour désinfecter les voitures-écoles, des masques et des gants.

Reste à savoir si elle va devoir équiper tous ses véhicules d’une vitre en plexiglas pour séparer les moniteurs des élèves. Une opération coûteuse : 249 euros par voiture. Aucune aide n’a pour le moment été évoquée.

D’autant qu’une telle installation risque d’être complexe. La vitre garantir la protection de tous les passagers, tout en permettant un accès direct du moniteur au volant.

On est pendu à la décision de la Délégation à la Sécurité Routière. Pour le moment, on ne sait rien. 

Face à toutes ses questions, Béatrice n’a pour le moment aucune réponse. Pourtant, à l’autre bout du fil, les questions des clients se font de plus en plus pressantes.


Une activité au ralenti

Seules les séances de Code sont encore assurées, mais à distance. Marceau devait passer son de Code au début du confinement. Pour ce jeune Limougeaud, la visioconférence est un moyen de continuer à progresser, malgré le confinement.

Même s’il y a quelques problèmes de connexion ça reste une bonne solution. Je continue à progresser. À la fin du confinement je pourrai m’inscrire à l’examen et être prêt. 

En revanche, impossible de s’entraîner à la conduite, même pour ceux ayant fait le choix de la conduite accompagnée. Distanciation sociale oblige.

Une situation embarrassante pour Mathilde qui devait passer le permis le 30 mars. Cette jeune pompier-volontaire doit solliciter ses parents à chaque départ en mission. Elle espère pouvoir obtenir son permis au plus vite. Mais cette absence d’entraînement la fait douter.

Avec le retard accumulé, j’ai peur de ne pas avoir mon permis pour cet été. 

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