Depuis le confinement dû à l'épidémie du Covid-19, la production de l'abattoir de Limoges a baissé de 20%. Une baisse de régime du plus grand établissement public d'abattage de France qui inquiète des éleveurs de la région.
En temps normal dans le plus gros abattoir public inter-espèces de France, on abat 1000 bovins, 1200 moutons et 400 porcs par semaine.
Depuis la semaine dernière (16 mars 2020), la production a chuté de 20%.
Face à la demande des industriels, un système de quotas permet de garantir l’abattage pour les petits éleveurs et les circuits courts. Mais les exploitants de moindre envergure sont tout de même inquiets.Nous avons subi une baisse d'effectifs. Il a fallu réadapter les différentes lignes de prodcution puisque l'on est sur 34% d'absentéisme. Aujourd'hui, on arrive à tourner avec les effectifs présents et c'est pour cette raison que l'on a instauré des quotas. (José Ferreira, directeur général de l'abattoir de Limoges)
Pour ne pas perdre de valeur certains animaux doivent être abattus avant un âge bien précis. Les pertes pourraient atteindre jusqu’à 500 euros par bovin.Quand elles seront vieilles, elles ne répondront plus au marché. Elles seront dépréciées... que ce soient les veaux de lait, les ovins aussi...(Boris Bulan, président FDSEA 87)
Si les abattoirs arrêtaient leurs activités, les animaux devraient rester à la ferme.
En Nouvelle Aquitaine, 28 000 exploitations agricoles se consacrent à l’élevage. Elles représentent 40 000 emplois.Manque de trésorerie, manque de bouffe et manque de place. L'avantage que l'on a, c'est le printemps. Il y a de la pousse d'herbe. Au pire, on pourra les garder mais s'il faut taper dans les stocks pour nourrir nos vaches, ça ne pourra pas le faire très longtemps...(Boris Bulan, président FDSEA 87)