Coronavirus : un laboratoire de Limoges développe un test de dépistage sérologique

Savoir si une personne a été exposée au Covid-19 et si elle a développée des défenses immunitaires. C'est ce que propose l'entreprise B Cell Design située à Limoges. Un test de dépistage innovant en recherche de financeurs. 

Qu'est-ce qui distingue ce test des autres ?

Les tests de dépistage rapides dits PCR permettent, à l'aide d'un écouvillon enfoncé dans une narine, de savoir si un malade est infecté. La méthode sérologique que souhaite employer ce laboratoire limougeaud consiste, à partir d'une goutte de sang, à savoir si le malade a développé des anticorps protecteurs.

Les tests en développement visent à chercher la trace d'une infection passée. Nous, nous allons chercher la trace d'anticorps protecteurs contre le virus. Chercher ces anticorps qui neutralisent, attaquent les protéines importantes du virus. (Gaël Champier, directeur de B Cell Design)

Ce test permettrait de connaître les patients capables de se protéger naturellement contre une réinfection. Des anciens malades qui ne seraient plus vecteurs, ni porteurs sains du Covid-19.
 

Une piste de traitement thérapeutique

Le laboratoire adopte également une autre stratégie, une approche thérapeutique. B Cell Design a pour projet un collutoire envoyant directement les anticorps de synthèse dans les muqueuses d'un patient afin qu'il soit prémuni contre le Covid-19. 

Avant de mettre sur le marché un dépistage sérologique, l'entreprise a besoin de 3 à 4 mois de développement, s'ensuivront des étapes de validation. 

Course contre la montre... Course aux financements

L'épidémie de coronavirus a touché de plein fouet ce laboratoire qui a dû mettre en chômage partiel une grande partie de son équipe. Il fonctionne aujourd'hui avec 3 salariés au lieu des 9 habituels.

On a été durement touchés dès le mois de janvier car nous travaillons beaucoup à l'international, notamment avec les Chinois. On a besoin de rapidement avancer sur ce programme pour lancer le développement, acheter des réactifs, mettre en place les programmes de validation et réintégrer les équipes. (Gaël Champier, directeur de B Cell Design)

Pour survivre à cette crise sanitaire et avancer dans ses projets de dépistage et de traitement thérapeutique, le laboratoire a urgemment besoin de trouver des financements à hauteur de 250 000 €.