Notre chronique « Dans les coulisses de… » bien nommée cette semaine, puisqu'elle nous emmène au théâtre, justement…dans ses coulisses ! Encore qu’il s’agit de La Passerelle à Limoges, un théâtre dont les coulisses n'ont rien de conventionnel…
Au sens traditionnel, le théâtre de La Passerelle n'a pas de coulisse !
Ici, la régie est spectatrice au milieu des spectateurs, la scène n'a pas de sortie côté cour, à droite, ni jardin, à gauche, donc pas de pendrillon, pas de cintre non plus tout juste une porte dérobée, menant à une loge exigüe…
À La Passerelle, les coulisses sont ailleurs, dans la maison même du maître des lieux, haut-dessus du théâtre, dans son garage, dans les bureaux, de l'autre côté de la rue, dans le moindre placard...
À La Passerelle, les coulisses sont où elles peuvent !
Les petites mains n'auraient rien contre de grandes coulisses,
de grands ateliers, ni même de grands moyens, mais à l'instar de Dolores, la femme de Michel, cela fait 32 ans que La Passerelle se débrouille ainsi !
Jusqu'aux comédiens qui s'en accommodent très bien. Philippe Labonne jouait cette semaine-là Pennac, « Ancien malade des hôpitaux de Paris ». Lui, sa petite loge lui suffit…
Quand à Michel Bruzat, tant qu'il a ses livres, ses souvenirs, une table… pas besoin de coulisses !
Finalement, les coulisses de La Passerelle, c'est La Passerelle elle-même !
Michel Bruzat et sa Passerelle, coulisses de théâtre, passeurs de vie !