Comme ailleurs en France, la crise se poursuit au CHU de Limoges. En ce 14 février, environ 150 soignants et membres du personnel ont manifesté pour dénoncer le manque de moyens.
Un manque de personnel, à tous les niveaux. C'est ce qu'ont dénoncé 150 salariés du CHU de Limoges ce vendredi 14 février, dans le cadre d'une nouvelle journée de manifestation nationale dans les hôpitaux.
"Ce n'est pas que les soignants" souligne Marilyne Ricaud, cuisinière au CHU. "Nous travaillons dans l'insécurité, nous ne sommes plus humains, nous travaillons à la chaîne", déplore Ginette Germain, infirmière de nuit.
"On sait qu'il y a dix postes de manip' radios non pourvus, et que malgré l'arrivée d'infirmières l'année dernière, il reste 20 postes qui ne sont pas pourvus", énumère le médecin Sylvain Pallat.
Vers de nouvelles démissions ?
Après la démission de leurs fonctions administratives de 24 chefs de service et d'unité à Limoges, d'autres pourraient les imiter.
"Il n'y a pas qu'un problème de moyens, mais aussi de gestion hospitalière, de la gouvernance des hôpitaux" estime le docteur Philippe Lacroix, chef de service en médecine vasculaire.
"S'il n'y a pas de prise en compte des dimensions que je viens d'évoquer, il y aura une nouvelle vague [de démissions ndlr] et j'en ferais partie", prévient-il.
En réponse à cette crise des hôpitaux, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a promis d'injecter des moyens supplémentaires, avec 1,5 milliards d'euros sur trois ans.
Regardez le reportage de Sonia Boujamaa et Jean-Marie Arnal :