Limoges CSP : Céline Forte refuse définitivement l'offre de rachat de Lionel Peluhet

On apprend, ce lundi 27 mai, le refus opposé par Céline Forte à l'offre de rachat du Limoges CSP par Lionel Peluhet. À la veille d'une audition décisive pour le club à la DNCCG, le gendarme financier du basket français, la nouvelle fait l'effet d'une bombe.

Ce que l'on sait, à la mi-journée, peut se résumer en trois informations :

  • Céline Forte a définitivement refusé l'offre de recapitalisation de 1,2 million d'euros que Lionel Peluhet s'évertuait à lui faire accepter depuis le début du mois de mai.
  • Didier Jamot, le président du CSP, qui soutenait ce rachat, a donné sa démission.
  • Céline Forte va bien se rendre à l'audition de la DNCCG (Direction nationale du conseil et du contrôle de gestion) demain mardi à 10h avec un projet de financement pour la saison prochaine. 

Quelle est la nature de ce plan ? Impossible de le dire pour le moment. L'offre de Lionel Pelhuet était réputée jusqu'à présent comme la seule crédible et à même de maintenir le club dans l'élite la saison prochaine. La propriétaire du club va-t-elle sortir un dernier atout de sa manche demain devant le gendarme financier du basket ? En avril dernier, dans une lettre d'intention, elle indiquait vouloir injecter quatre millions d'euros dans le club grâce à un investisseur national. Après son audition, la DNCCG a d'ores et déjà indiqué qu'un communiqué serait publié ce mardi à 13h. Sanction ou sauvetage in extremis ? Nous serons rapidement fixés. 

Selon nos informations, Céline Forte devrait également bien être présente à la projection du documentaire "Je suis Limoges", un film de Nicolas Fay et Marie-Ange Magne, mardi 27 mai au cinéma Grand Ecran Ester. 1 700 spectateurs y sont attendus, dont 70 Ultras Green.

Un documentaire à découvrir en intégralité sur ce lien, sur notre plateforme France.tv

Après son refus de vendre le club, l'accueil promet d'être glacial. À moins qu'elle ne prévoie d'y détailler le plan qu'elle aura présenté plus tôt dans la journée. 

Si ce mystérieux plan n'est pas crédible, la sanction pourrait être terrible, avec à la clef un refus d'engagement du club professionnel l'an prochain et une relégation en Nationale 3. 

Le président de la Ligue nationale de basket, en espérant une solution de la dernière heure, ne cache pas que l'atterrissage pourrait être rude.

Du côté de la mairie de Limoges, cette décision est évidemment très mal reçue. 

Un "Ouh là là..." complété d'un profond soupir désabusé, c'est la première réaction de Sylvie Rozette, adjointe aux sports à la mairie de Limoges, alors que nous sollicitons son avis. La communication entre la municipalité et la propriétaire du CSP est totalement rompue. 

"On veut déjà remercier Lionel Peluhet pour sa pugnacité et ensuite faire part de notre incompréhension. Céline Forte s'est isolée, elle a une logique propre qui n'est pas rationnelle pour nous. Peut-être qu'elle va annoncer quelque chose demain, mais j'en doute. Et en tout état de cause, elle a usé la patience de tout le monde. Le CSP n'appartient pas qu'à madame Forte, c'est un écosystème et sa gestion est tout à fait irrespectueuse", s'agace l'élue. 

Une fois n'est pas coutume, Thierry Miguel, pour le conseil départemental de la Haute-Vienne, est sur la même longueur d'onde : "Nous sommes complètement désabusés. Vendredi soir, un accord semblait en passe d'être conclu et là, plus rien. On ne comprend pas cette manière de souffler le chaud et le froid. Nous sommes à bout. D'autant plus que nous n'avons pas connaissance d'un projet alternatif crédible. Ce qui nous laisse craindre un avenir funeste pour le club".

Comme tout le monde, les collectivités locales vont attendre avec beaucoup d'appréhension la décision de la DNCCG, demain, mardi 28 mai. 

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