Auteurs jusqu’alors d’un bon match qui les voyait compter onze points d’avance à l’entame du dernier quart, les limougeauds ont complètement craqué dans celui-ci (8-27 !) et s’inclinent à Beaublanc, 76 à 84.
Comment cette rencontre a-t-elle pu échapper au CSP ? Parce que Paris est mieux rodé collectivement ? Peut-être. Parce que Paris a su élever son niveau sur la fin, particulièrement en défense ? Sans doute !
Mais sûrement aussi car il y eu une faillite, individuelle, collective, mentale, physique d’un CSP qui, en quarante minutes, nous aura offert un condensé (indigeste) de sa saison : parfois brillant, souvent laborieux et quelque fois pathétique.
En début de match, les deux équipes se rendaient coups sur coups, mais, muselant les gâchettes de Paris et dans le sillage d’un Zerbo modèle « Tigre » (10 points !), Limoges virait en tête, 27-21.
Mieux, les hommes de Vujosevic (applaudi par Beaublanc, quand son homologue parisien, Frédéric Fauthoux, essuyait sans surprise des bordées de sifflets) se constituaient un petit matelas de 8 points d’avance.
Mais c’est alors que Limoges connut son premier « trou d’air » du match, et Paris recollait, puis prenait les devants. Pourtant, et presque par miracle, Limoges conservait l’avantage à la pause, d’une courte tête, 47-45.
Le troisième quart donnait alors une image inhabituelle, celle d’un Limoges étincelant, symbolisé par cette incroyable action collective de la 25ème où, après avoir donné le tournis et écœuré les 5 parisiens présents sur le parquet, le CSP voyait Bufford conclure rageusement. Ou encore cette bagarre pour garder la balle au sol, à la 28ème. Rarement Limoges n’y avait mis tant de hargne ! Tant et tant, qu’avant les 10 dernières minutes, Beaublanc voyait son équipe mener de onze points !
Le cauchemar débuta alors, un 20-2 encaissé en moins de 5 minutes et si Prépélic fit renaitre un semblant d’espoir à trois points à la 37ème (73-78), Paris l’écrasa à peine dans l’œuf !
Deuxième défaite d’affilée donc pour le CSP, défaites qui viennent assombrir sérieusement les quelques ambitions affichées après Gravelines. Les play-offs sont encore possibles mathématiquement, on n’ose dire hypothétiquement, mais Limoges n’est guère crédible pour ces play-offs. C’est un fait, une dure réalité !