Culturisme. "On a une image du bodybuilding américain énorme" : Bruno Pénicaud, bodybuilder, raconte sa pratique "au naturel"

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Bruno Pénicaud, seul bodybuilder du Limousin à concourir pour des compétitions internationales
Bruno Pénicaud est coach à Body Forme à Oradour-sur-Glane, l'une des rares salles de sport situées en milieu rural. ©Rémi Carton

Bruno Pénicaud est culturiste : il pratique un bodybuilding naturel, c'est-à-dire sans dopage. À 34 ans, il est le seul bodybuilder du Limousin à concourir pour des compétitions nationales et internationales. Depuis 2014, il est également coach dans une salle de sport à Oradour-sur-Glane. On vous raconte son parcours.

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À 34 ans, Bruno Pénicaud est le seul bodybuilder du Limousin à concourir pour des compétitions nationales et internationales. Sa particularité est de pratiquer un bodybuilding naturel, c'est-à-dire sans dopage.

Du bodybuilding naturel, sans dopage

Il commence à s'entraîner vers l'adolescence, avant de se lancer dans les compétitions à l'âge de 21 ans. Mais sa passion pour le culturisme naît pendant l'enfance : "Quand j’étais petit, je regardais avec mon père tous les films de Schwarzenegger et de Sylvester Stallone. D'années en années, je me suis dit qu'il fallait que j'arrive à avoir un physique comme ces personnalités-là." 

L'athlète est inscrit à l'Association de fitness et bodybuilding naturel (AFBBN), une fédération où les contrôles antidopage sont systématiques. "On a une image du bodybuilding américain énorme, sec, à 120 kilos dans certaines compétitions, donc on se doute bien que ce n'est pas naturel. Mon but est d'avoir, comme pour ma salle de sport, quelque chose de naturel, qui puisse être à la portée de tout le monde", affirme Bruno.

Une heure et demie d'entraînement et quatre repas par jour

La pratique demande rigueur et discipline, surtout au moment des repas. "Pour bien s'entraîner, il faut faire un entraînement par jour d'1h30, où l'on travaille un groupe musculaire par jour. L'alimentation est à 60% aussi efficace que l'entraînement. C'est assez strict, il ne faut jamais faire d'écarts", souligne-t-il.

Les repas, il y en a quatre par jour, dont un la nuit. Bruno pèse tous ces aliments. Il enlève le sucre, le sel, l’alcool. À trois semaines d’un championnat, le sportif mange huit œufs de caille par repas. Par jour, il doit ingurgiter 190 grammes de protéines pures, soit l’équivalent d'un demi-poulet.

"Pour le déjeuner, il va y avoir du poisson et des œufs. Les protéines aident à la régénération des muscles et à éviter les blessures, mais surtout à compenser l'entraînement, qui va détruire la fibre musculaire. Avec les protéines, les muscles sont régénérés et il y aura ainsi un gain musculaire. Je vais aussi manger des asperges pour l'aspect diurétique, elles vont contribuer à éliminer l'eau présente dans le corps."

400 inscrits dans sa salle de sport à Oradour-sur-Glane

Rigoureux dans son quotidien, le sportif culturiste est coach dans une salle de sport depuis 2014 à Oradour-sur-Glane. Body Forme est l'une des rares situées en milieu rural. Bruno compte déjà plus de 400 adhérents, comme Wesley, qui estime qu'avoir un coach culturiste change la donne : "Il connaît mieux les parties du corps, c'est plus simple, il peut expliquer facilement pourquoi on travaille telle partie et comment."

"J’ai été opérée des deux genoux et je suis venue ici. Il me conseille et me dit quelles machines je peux utiliser et ça me fait du bien. Bruno est très gentil, c'est un petit frère", estime quant à elle Danye, l'une de ses abonnées.

Pour Bruno, travailler dans cette salle familiale fait toute la différence : "Ici, les personnes ne sont pas des numéros. Je connais leur vie, leur métier et leurs pathologies, ce qui veut dire que lorsqu'une personne vient, je sais quels sont ses objectifs, ce qui a été vu et ce qu'on devra mettre en place lors de l'entraînement. La personne a un suivi personnalisé, je la prends vraiment en main de A à Z. Il y a une proximité très proche, il y a une ambiance que l'on ne trouve pas ailleurs."

Avec ses 73 kg pour 1 m 80, Bruno Pénicaud vient de terminer premier dans sa catégorie à l'Objat Cup, une compétition internationale qui s'est tenue en mai dernier en Corrèze. Sa frénésie le pousse déjà à préparer la prochaine à Paris, le 18 mai 2024.

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