Pour les lycéens, c’est la période des choix d’orientation. De plus en plus souhaitent se former au métier d’infirmier. Malgré les difficultés mises en exergue par la crise sanitaire, la profession suscite des vocations.
En ce jour de portes-ouvertes, le va-et-vient est incessant à l’Institut Régional de Formation Sanitaire et Sociale (IRFSS) de la Croix-Rouge. Le centre est situé dans la zone industrielle Magré, au sud de Limoges. Chaque année, il propose une journée découverte destinée aux lycéens.
L’occasion de s’informer sur les formations proposées : aide-soignant, accompagnent éducatif et social, assistant familial, masseur-kinésithérapeute et infirmier.
Clarisse Combe, élève en Terminale à Argentat, est particulièrement intéressée par ce métier : « Pendant le covid, on a vu qu’il manquait beaucoup d’infirmiers. Ça m’a poussé aussi à devenir infirmière ».
Et quand on lui parle des conditions d’exercice difficiles, cela ne la décourage pas : « C’est vrai que le rythme de travail est important, mais non, ça va ».
Comme cette lycéenne, beaucoup de jeunes souhaitent devenir infirmière ou infirmier. Mis en lumière pendant la crise sanitaire, le métier semble bénéficier d’un effet de mode, malgré ses contraintes : horaires de travail, charge mentale, salaires, etc.
Maëva Hervochon, en pleine recherche d’orientation, a déjà fait son choix. Un choix qui ne doit rien au hasard puisque sa mère, qui l’accompagne, a été infirmière pendant 15 ans en hôpital.
L’aspect avantageux c’est le contact humain qu’on peut avoir. Et les inconvénients, c’est au niveau familial et les horaires. Mais elle sait dans quoi elle s’engage.
Nathalie HervochonAgent de service hospitalier
Des futurs candidats qui affluent (3655 candidats ont été recensés sur Parcoursup en 2021) et des besoins de recrutement abyssaux.
Dans ce contexte, les écoles d’infirmiers ont décidé d’augmenter leur offre. « On a augmenté nos capacités d’accueil à 115 en septembre dernier, explique Leila Benatmane, directrice de l’IFSI Croix-Rouge de Limoges. L’objectif est d’ouvrir une quarantaine de places supplémentaires l’an prochain et après de continuer si possible. Mais l’idée, c’est d’augmenter les effectifs de formation ».
Un accès à la formation plus facile
Autre explication de ce succès, depuis 2019 l’accès aux écoles d’infirmiers ne se fait plus par concours, mais directement sur la plateforme d’admission aux études post-bac. La sélection est donc désormais gratuite et accessible à tous.
En Limousin, 7 instituts forment les futurs infirmiers :
- IFSI CH Dubois de Brive-la-Gaillarde
- IFSI CH de Tulle
- IFSI CH d’Ussel (avec une antenne à Limoges)
- IFSI IFMS CH de Guéret
- IFSI du CHU de Limoges
- IFSI IRFSS CRF Croix-Rouge Française de Limoges
Au total, 551 étudiants emprunteront ce cursus à la rentrée prochaine.
Maëva Hervochon sera parmi eux.
« J’aimerais bien être infirmière libérale. J’aime bien le contact avec les gens, mais à l’extérieur du milieu hospitalier ».
Pas sûr donc que ce nouvel engouement pour le métier d’infirmier suffise à combler le déficit dans les hôpitaux publics.