On en sait un peu plus sur le profil de l'homme mis en cause dans l'accident qui a coûté la vie au célèbre cycliste de Limoges. Cet automobiliste s'est rendu à la gendarmerie, ce dimanche 10 novembre. Lors de sa garde à vue, il a reconnu les faits et donné de premières explications aux enquêteurs. L’infraction retenue est l’homicide involontaire aggravé par le délit de fuite.
Le célèbre cycliste de Limoges a été percuté par une voiture ce vendredi 8 novembre. Il est décédé des suites de ses blessures, dans la nuit qui a suivi au CHU de Limoges. Un appel à témoin avait été lancé par les gendarmes de la Haute-Vienne.
Ce dimanche, le suspect, âgé de 76 ans, s'est rendu de lui-même à la gendarmerie pour donner sa version des faits.
Que révèle l'enquête à cette heure ?
L'automobiliste qui est mis en cause pour avoir renversé l'homme en bleu est donc un retraité, a reconnu les faits lors de sa garde à vue, information confirmée par la justice et les gendarmes, dès ce dimanche 10 novembre.
Selon nos informations ce lundi, l'automobiliste, "sous le choc", aurait confié qu'il pensait, ce soir-là, avoir percuté un animal et que, ne voyant aucun indice qui aurait pu l'alerter, il n'aurait pas eu le réflexe de s'arrêter. Il aurait confié avoir déjà percuté un chevreuil sur cet axe.
C'est son épouse, découvrant le drame aux informations, et l'horaire de l'accident, qui aurait fait le lien et lui aurait dit de se rendre immédiatement aux forces de l'ordre.
Au moment de l'accident, le retraité circulait avec son véhicule qui tractait une caravane.
À ce stade des investigations, selon le parquet, il apparaît que la victime circulait sans casque ni chasuble. Selon les premières constatations, le phare avant du vélo fonctionnait.
Quelles suites ?
Selon le parquet ce lundi 11 novembre, les premières analyses n'ont pas révélé de présence d'alcool et, comme le mis en cause n'a pas d'antécédent judiciaire, la garde à vue a été levée ce dimanche en soirée. Mais elle pourrait reprendre, dès que l'enquête le nécessitera.
L’infraction retenue est, à l'heure où nous publions ses lignes, l’homicide involontaire aggravé par le délit de fuite. Les investigations sont en cours et en fonction de leur évolution, la qualification de l’infraction pourrait être modifiée.
Le mis en cause encourt une peine de sept ans de prison et 150 000 d’amende.
Le ministre des Transports communique sur l'affaire
Ce dimanche, le parquet de Limoges avait confirmé la garde à vue du suspect, tout en précisant qu'elle attendait d'avoir plus d'éléments sur cette affaire très sensible, tant l'écho a été important dans la région, mais aussi au-delà. Depuis l'annonce du décès, habitants et internautes multiplient les hommages à cet homme peu banal au travers de textes, de photos ou d'illustrations.
Ce dimanche 10 novembre, le ministre des Transports, François Durovray, a publié un message sur le réseau social X concernant ce drame : "La mission contre les violences sur la route que nous avons lancée est fondamentale. Tous les usagers et en premier lieu les plus vulnérables doivent se sentir respectés et en sécurité. J’adresse mes sincères condoléances à la famille et aux proches de Jean-Marc Chatard."
Récit Alexandra Filliot et Isabel Lerouge