Ce dimanche 24 mai 2020 n'est sans doute pas un dimanche comme les autres. Pour la première fois depuis de longues semaines, les catholiques ont regagné les églises. Malgré l'épreuve du confinement, la foi semble intacte. Exemple avec cette messe en l'église Du Sacré Cœur de Limoges.
Le briefing est capital. A l'entrée de l'Église du Sacré Cœur de Limoges, le père David accueille les bénévoles venus assurer l'accueil des fidèles en l'église Du Sacré Coeur. Sens de circulation, masque obligatoire à partir de 11 ans, limitation des regroupements et des agglutinations, distanciation physique (une chaise sur deux a été condamnée)…
Si cette messe, la première depuis le déconfinement, est un moment très attendu par les pratiquants, il ne faut pas pour autant en oublier les gestes barrières. Le gel hydroalcoolique est plus indispensable que l'eau bénite, mais qu'importe. La vigilance pendant la célébration sera de mise.
Il était temps de retrouver le temps de la communion
"Nous avons pu célébrer la messe tous les jours pendant le confinement, en petit comité, explique le père David, mais ces sièges vides, c'était dur. Nous étions des bergers sans brebis. Certes, nous pensions les uns aux autres, nous avons même organisé des visioconférences pour rester en contact avec notre communauté, mais les paroissiens nous manquaient."Dans l'assistance, des fidèles, heureux de retrouver leur église, même si les conditions restent particulière. "Regarder la messe à la télé ou sur YouTube, ce n'était pas une solution. J'avais besoin de me retrouver dans une église, ailleurs, je ne parviens pas à prier", nous confie cette paroissienne.
On ne peut pas célébrer la messe assis dans son salon sur son canapé
"Il était impossible de communier pendant le confinement. Aujourd'hui, pour moi, c'est une très grande joie", témoigne cette fidèle.
Pour un catholique, le moment de la communion est un moment sacré. En mangeant l'hostie (pain azyme) représentant le corps du Christ, il communie avec Jésus. Mais c'est également un geste de contact entre le curé et le paroissien.
L'Eucharistie, coronavirus oblige, a été légèrement modifiée : pas de communion directement dans la bouche et distance minimale d'un mètre entre le prêtre et le fidèle. Ce sera le seul moment où le paroissien pourra enlever son masque.