Plusieurs élèves du collège Maurice Genevoix à Couzeix, en Haute-Vienne, ont été la cible d'une série de vidéos aux propos injurieux publiées sur le réseau social. L'établissement, dont l'identité a été usurpée, a déposé plainte.
Le collège Maurice Genevoix de Couzeix vient de déposer plainte. La semaine dernière, plusieurs de ses élèves ont été pris pour cible sur le réseau social TikTok. Un compte nommé "Mauricegenevoix87" a publié une série de vidéos aux propos injurieux. des messages visant principalement les adolescents en classe de Troisième et de Quatrième.
Des collégiens heurtés par les contenus
Ce sont les collégiens, heurtés par ces contenus, qui ont donné l'alerte. "L'identité du collège a été usurpée. Le compte a été créé au nom du collège, avec une photo de l'établissement. Des photos d'élèves ont été piratées avec des commentaires à caractère sexistes ou d'histoires amoureuses entre adolescent", développe Corine Ruffinoni, la principale du collège de Couzeix.
Ce qui est très dégradant pour les élèves ciblés est d'avoir vu leur vie privée étalée sur un réseau social sans qu'ils ne soient informés.
Corinne RuffinoniPrincipale du collège Maurice Genevoix à Couzeix
Le compte existe toujours, mais le contenu a été supprimé. L'identité de la personne cachée derrière le pseudo n'est pas encore connue. Il se pourrait que ce soit un élève de l'établissement. Le rectorat de Limoges précise qu'il s'agit d'actes ponctuels et non de cas de harcèlement avéré.
Des impacts dévastateurs
La plupart des collégiens visés dans les contenus postés ont été reçus dans le bureau de la cheffe d'établissement qui, dans une note à tous les parents d'élèves, a tenu à rappeler la législation et les critères d'âge pour utiliser les réseaux sociaux.
"Pour les collégiens, normalement, il ne devrait pas y avoir de réseau social avant treize ans. Et au de-là, il doit y avoir l'autorisation des parents", continue Corinne Ruffinoni. Depuis juillet 2023, la majorité numérique a été instaurée à quinze ans dans la loi.
Alors que la journée de lutte contre le harcèlement scolaire s'est tenue dans de nombreux établissements, il y a moins de deux semaines, la plateforme française dédiée à la santé mentale des jeunes LYYNK publiait, ce mardi 19 novembre, un rapport alarmant sur l'impact dévastateur du harcèlement scolaire.
Environ 30% des jeunes interrogés dans le cadre de son enquête assurent en avoir été victimes au cours des douze derniers mois. Près d'une victime sur deux ne signale pas les faits, selon LYYNK, par peur d'être jugé, par peur des représailles ou par manque de confiance envers les adultes.
Plus de deux tiers des jeunes ignorent également l'existence du 3018, le numéro national de lutte contre le harcèlement.