La brigade de la direction de la sécurité publique de la Haute-Vienne est en charge d'un nombre croissant de cas de consommation et de vente de drogue. Exceptionnellement, l'une de nos équipes a pu assister à une garde à vue dans les bureaux de la brigade des stups à Limoges.
Déjà 24 heures de garde à vue pour un consommateur d'héroïne et son fournisseur dans les locaux de la brigade des stups de Limoges.
Les deux hommes ont été interpellés lors de la transaction, après plusieurs semaines d'écoutes téléphoniques.
Conversations, filatures, photographies ... le dossier est déjà bien fourni. Lors de la perquisition au domicile, les policiers ont aussi découvert cinq pieds de cannabis plantés dans le jardin.
L'essor du "fumer bio"
L'acquisition, la détention, la consommation, le transport de stupéfiants sont interdits par la loi. En cultiver aussi. Mais depuis quelques années, les policiers de la brigade des stups de Limoges constatent l'augmentation des cas de culture à domicile.
"Depuis trois ou quatre ans, les gens se sont mis à acheter des graines, qu'on peut trouver facilement sur internet" explique F. R., responsable de la brigade des stupéfiants au sein de la police de Limoges.
"Le 'fumer bio' [...] a eu un impact sur les fumeurs, qui préfèrent fumer de l'herbe directement, plutôt que de la résine, où l'on a rajouté tout un tas de produits plus nocifs pour la santé", ajoute le policier.
La diversification des drogues à Limoges
Les policiers ont vu aussi une évolution de la nature des stupéfiants utilisés.
"Pendant longtemps, nous sommes restés focalisés sur le cannabis, qui était la matière principale, et est toujours vendue de manière constante. [...] On assiste à une évolution : la revente d'autres produits à Limoges, avec de la cocaïne, de l'héroïne également..." précise Alexia Dudognon, commissaire de police et cheffe de la sécurité départementale en Haute-Vienne.