Dossier - Que deviennent les mineurs isolés en Haute-Vienne ?

104 mineurs isolés ont été accueillis en Haute-Vienne en 2017. Tous les départements doivent participer à l'effort d'accueil des jeunes migrants. Un accueil par les institutions mais complété par un réseau de solidarité.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Ils ont entre 16 et 17 ans et viennent de Guinée, du Mali, de Côte d'Ivoire, du Pakistan ou de Syrie. Arrivés en Haute-Vienne par décisions administrative ou par leurs propres moyens, ils sont accompagnés par des associations comme La maison des droits de l’homme.

Cette organisation est souvent le premier contact avec ces jeunes, car située à 5 minutes de la gare. « Le premier problème pour un mineur, c’est de se faire reconnaître comme mineur », explique Chantal Grimal, bénévole à la Maison des droits de l'homme. Ce statut leur permet en effet d’être pris en charge par les conseils départementaux et donc de trouver un hébergement en foyer, en famille d'accueil ou à l'hôtel, faute de place.


L’envie de travailler


Au mieux, ils sont scolarisés. Quand ce n'est pas possible, ils peuvent bénéficier, comme d'une convention de stage. « Moi ça me fait plaisir de voir des jeunes aussi motivés. », confie Ahmed Otmane, un garagiste qui accueille un jeune migrant en tant que stagiaire.


J’ai parlé un peu avec lui. C’est vrai que c’est triste de partir, de laisser la famille, d’aller dans un pays nouveau où c’est dur de faire sa place. Mais je trouve qu’il a cette volonté de réussir.


Tous veulent travailler et le plus vite possible. Le collectif Chabatz d'Entrar à Saint-Junien, leur donne des cours de français. Marie Paillet, explique pourquoi :

On s'est dit que ce serait bien, en attendant, de leur proposer quelques bases, pour leur donner toutes les chances quand ça va se décanter pour eux.


Abus de la contestation de minorité ?


Mais certains migrants ne bénéficient pas de cet accueil-là. Pour l'avocat Jean-Eric Malabre, les préfectures, dont celle de Limoges, abusent de la contestation de minorité, au détriment de certains mineurs.

2018 sera l'année de l'aide à l'enfance en Haute-Vienne. Un budget de 750.000€ a été voté par le Conseil Départemental pour augmenter les conditions d'accueil de ces jeunes étrangers isolés.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information