Lucile Graciano a quitté Limoges en 2007 pour suivre un stage hip-hop aux USA. La jeune fille, alors âgée d'à peine 18 ans, devait y rester quelques semaines. Aujourd'hui, à 30 ans, la danse est toujours là-bas... Un rêve américain qu'il a fallu mériter.
Brooklyn : c'est depuis deux ans le quartier de Lucile "Frak" Graciano. Sa passion pour la danse Free Style est devenue son gagne-pain. Un véritable pari une aventure alors qu'elle était à peine majeure.
Au début, on ne réalise pas trop ce qui se passe. Je crois que j'avais 18 ans, j'étais un peu naïve, un peu inconsciente. Après ça devient ta vie, et tu oublies le décalage et ça devient normal.
Lucile a beaucoup dansé dans la rue il y a douze ans, beaucoup moins maintenant. Elle commence à avoir un peu mal au corps. Elle vit surtout du freelance : un spectacle pour trois semaines ou une pub pour une après-midi, un clip pour deux jours…
On sait jamais exactement quand sera le prochain contrat sera, mais c'est comme ça que ça se passe…
En 2007, cette enfant du quartier de Beaubreuil était déjà très douée pour le hip-hop, avec une incroyable souplesse. Les Etats-Unis lui trottaient dans sa tête. Aujourd'hui, le rêve est devenu réalité, mais Lucile l'avoue : percer outre-Atlantique, ce n'est pas aussi facile que cela.
En douze années, Lucile a connu de beaux moments : un spectacle en solo à Broadway des tournages dans le monde entier avec une compagnie new-yorkaise. Alors après de telles expériences, un retour en Limousin est-il possible ?On parle du rêve américain, mais personne te dis que tout le monde a le même rêve. Et une fois que tu arrives ici, il n'y a pas de place pour tout le monde, alors il faut se battre.
Je rentrerai toujours à la maison, c'est sûr. Finir ma vie ici, je ne pense pas. Honnêtement, je suis très très très contente de vivre que j'ai à vivre : j'ai appris l'ouverture d'esprit, la discipline et si j'étais restée à Limoges, je n'aurais jamais traversé tout cela.