"Économie de guerre." Les commandes de Texelis, déjà nombreuses, pourraient s'intensifier à Limoges

Originaire du Limousin, la députée européenne Marie-Pierre Vedrenne s'est rendue sur le site Texelis à Limoges ce 26 mars. Elle a relayé les propos du ministre des Armées, qui annonce la possibilité de recourir à des réquisitions de l'industrie française pour la production de matériel militaire.

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"Nous avons un contexte international et européen particulier avec le retour de la guerre sur le continent européen, et nous travaillons beaucoup à l'heure actuelle sur les capacités de production militaire sur le continent européen pour soutenir l'Ukraine". La visite, ce mardi 26 mars, de la députée européenne Marie-Pierre Vedrenne chez l'équipementier Texelis à Limoges, avait pour objectif d'envisager comment augmenter les capacités de production du site. 

Texelis fabrique des équipements de transmission permettant de faire rouler notamment des véhicules blindés de l'armée française. Ses commandes, déjà nombreuses, pourraient s'intensifier à Limoges. "Il faut remettre la production au cœur de notre modèle", affirme l'eurodéputée du groupe Renew, qui est également présidente de la délégation de la majorité présidentielle au parlement européen."La capacité de l'Union européenne de se défendre par elle-même doit s'accélérer, notamment par une production sur le continent européen."

L'État pourrait réquisitionner l'industrie

Des déclarations qui font écho aux propos tenus, ce même 26 mars, par le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu : "Pour la première fois, je n'exclus pas d'utiliser ce que la loi permet au ministre et au délégué général pour l'armement (DGA) de faire, c'est-à-dire si le compte n'y était pas en matière de cadence et de délais de production, de faire des réquisitions le cas échéant ou de faire jouer le droit de priorisation", a affirmé le ministre lors d'une conférence de presse inédite en présence de tous les chefs d'état-major.

Des réquisitions, permises par la loi de programmation militaire adoptée à l'automne, qui peuvent concerner "des personnels, des stocks ou des outils de production" pour les dédier à la production de matériels militaires, a indiqué le ministre. 

Sébastien Lecornu a précisé que ces réquisitions ne sont "pas l'outil prioritaire au moment où je vous parle, mais je vous dis que ça existe parce que ça crée de la lisibilité aussi pour tout le monde, il n'y aura pas de surprise".

Il envisage, en revanche, "dans les toutes prochaines semaines" d'imposer à certains industriels des niveaux minimaux de stocks, de manière à produire plus rapidement, ou à accorder la priorité à la commande militaire face aux besoins civils.

Des sites concernés en Limousin ? 

Texelis, Arquus : en Limousin, bon nombre d'entreprises travaillant directement ou indirectement pour la défense pourraient être concernées par ces mesures. 

Réagissant aux déclarations du ministre des Armées, la secrétaire générale de l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) du Limousin, Delphine L’Hostis explique : "On représente les entreprises qui travaillent pour la défense, surtout en Corrèze. Pas mal de ces sites pourraient donc être impactés, mais ça devra faire l’objet d’une décision légale ou d’un décret préfectoral.

Le gouvernement demande à l'industrie de défense française de produire davantage, et plus rapidement, pour répondre aux besoins de son armée et assurer dans la durée son soutien à l'Ukraine.

Doté d'une enveloppe globale de 413,3 milliards d'euros pour la période 2024-2030, le budget alloué à la défense Française est en hausse de 3 à 4 milliards par an. Il s'agit du budget le plus important depuis les années 1960. 

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