Arrivé seulement 2ème au premier tour, le report des voix a été fatal au maire de Limoges, battu lors du second tour par les candidats socialistes. Reste à redorer une image écornée.
Émile-Roger Lombertie ne fera pas son entrée au Sénat à l'issue des élections qui se tenaient ce 27 septembre 2020.
Le maire de Limoges a été battu par les candidats socialistes Isabelle Briquet et Christian Redon-Sarrazy.
Au premier tour, sur 985 suffrages exprimés, le maire LR de Limoges a obtenu 345 voix, et l’ancienne maire socialiste du Palais-sur-Vienne 360.
. Isabelle Briquet (SOC) : 360
. Emile-Roger Lombertie (LR) : 345
. Christian Redon-Sarrazy (SOC) : 317
. Jean-Marc Gabouty (DVC) : 232
. Jean-Marie Bost (LR) : 205
. Sylvie Tuyeras (COM) : 103
. Georges Dargentolle (COM) : 109
. Laurent Jarry (VEC) : 62
. Delphine Rochet (VEC) : 54
. Albin Freychet (RN) : 11
Pour le second tour cet après-midi, les candidats communistes ont retiré leurs candidatures, tout comme le candidat de droite Jean-Marie Bost.
. Isabelle Briquet (SOC) : 479 Elue
. Emile-Roger Lombertie (LR) : 380
. Christian Redon-Sarrazy (SOC) : 408 Elu
. Jean-Marc Gabouty (DVC) : 232
. Laurent Jarry (VEC) : 50
. Delphine Rochet (VEC) : 42
. Albin Freychet (RN) : 10
C'est très probablement le report des voix à gauche qui a fait perdre le maire de Limoges : avec seulement 380 voix, il lui en manque 28 pour rivaliser avec Christian Redon-Sarrazy qui en obtient 408, soit 91 voix de plus qu'au premier tour, c'est-à-dire sensiblement le score des deux candidats communistes.
En 2014, le candidat Raymond Archer (UMP) n'avait obtenu que 248 voix au second tour, Emile-Roger Lombertie a donc réussi à beaucoup mieux mobiliser les grands électeurs de droite, et sans doute à convaincre ceux plus modérés du centre.C'est une élection, il faut se soumettre à la décision des électeurs. Je félicite les deux vainqueurs et j'espère qu'ils mettront en oeuvre cette défense du territoire qu'ils nous ont promis. Je compte sur leur aide pour obtenir les crédits dont nous avons besoin. Emile-Roger Lombertie
Mais à défaut d'entente avec le sénateur radical sortant Jean-Marc Gabouty, accusé même d'être de gauche par la paire LR Lombertie-Bost, le maire de Limoges n'a pas réussi à obtenir une majorité dans un corps électoral encore ancré à gauche. Il n'a pas réussi à ramener vers lui un seul des grands électeurs de Jean-Marc Gabouty qui a parfaitement maintenu son score entre les deux tours ce dimanche.
Cette défaite est un important revers pour le maire de Limoges, qui voit son autorité affaiblie et qui transforme ce second mandat municipal en pis-aller électif, mais elle va simplifier la vie du conseil municipal dans les prochaines semaines qui n'aura pas à se trouver un nouveau chef.