Emploi : face à la pénurie de chaudronnier, l'École de Production de Limoges forme la relève

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Le métier de chaudronnier implique l'usage régulier de soudure, une étape spectaculaire.
Depuis septembre 2022, l’école de production de Limoges a lancé une nouvelle formation : un CAP réalisation industrielle en chaudronnerie. Inaugurée en février dernier, la formation veut répondre à un fort besoin de main-d’œuvre. Intervenants : Laurent Janot, élève chaudronnier Françoise Vareilhias, directrice de l'École de Production de Limoges Olivier Dupin, directeur d'Armex Reportage réalisé par Thomas Chollet-Lunot et Capucine Laulanet. ©France 3 Limousin

Le métier de chaudronnier est en tension, et l'industrie peine à trouver de la main d'œuvre. Pour remédier à cela, l'École de Production de Limoges a lancé, il y a un an, un CAP chaudronnerie et soudure. Une initiative encouragée par les entreprises locales.

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"Se dire qu'on est quasiment sûr de trouver un emploi après, c'est un luxe." Pas vraiment adapté au système scolaire, Laurent Janot, 18 ans, a choisi de faire un CAP Chaudronnerie. Et depuis, il est ravi et il fait des étincelles.

« J’avais beaucoup de mal à accrocher, détaille-t-il en faisant référence à ses années de collégiens. On faisait beaucoup de théorie, on restait peu de temps sur chaque sujet. J'avais du mal à retenir. Mais ici, on fait tout en pratique. On revoit au fur à mesure. Quand on étudie quelque chose, on s'en sert après."

La pénurie de chaudronnier-soudeur

Depuis septembre 2022, l’École de Production de Limoges en Haute-Vienne propose cette nouvelle formation : le CAP Chaudronnerie-Soudure. De deux élèves l’année dernière, l'effectif est monté à cinq cette année. La directrice Françoise Vareilhias a déjà commencé le recrutement pour septembre prochain ; elle espère un nombre à deux chiffres. D'autant que l'intérêt des professionnels est réel. 

"J'ai déjà des industriels qui m'appellent pour savoir quand mes élèves seront diplômés, se félicite Françoise Vareilhias. Eh bien mon premier élève le sera cette année. C'est un des métiers les plus en tension, et ce n'est pas le cas uniquement dans notre région."

Une formation encouragée par des entreprises locales. 

Pour que les élèves puissent s'entraîner, il leur faut des commandes. Plusieurs entreprises locales leur achètent donc des pièces précises. Un choix qui ne permet pas de faire des économies, mais plutôt d'encourager cette formation jugée nécessaire.

À Bessines-sur-Gartempe, la société Armex produit des armatures pour le béton. Elle a choisi de commander des arceaux de bobines à l’École de Production.

"L'École de Production a choisi de centrer sa formation sur le métier de chaudronnier avec des applications pratiques, affirme le directeur d'Armex, Olivier Dupin. Elle cherche des partenaires industriels pour répondre au plus près au besoin du client. Je pense que la démarche est intéressante."

En juin 2023, l'école devrait voir sortir son tout premier diplômé. 

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