Energie. Les piscines municipales de la Haute-Vienne face à la hausse des coûts

Avec la hausse de coût de l’énergie, le montant des factures flambe pour les piscines municipales du département. Tour d'horizon à Saint-Yrieix-la-Perche et Saint-Junien,

Après la fermeture de L'Aquapolis de Limoges à cause du coût de l'énergie, qu'en est-il des piscines municipales pour qui la problématique est similaire ? Certaines collectivités espèrent donc recevoir des aides gouvernementales pour faire face, d'autres essayent de repenser leur modèle, pour s'affranchir, autant que possible, des prix du marché extérieur.  

"En apprenant, hier, la nouvelle de la fermeture des bassins, j'ai cherché un petit peu où est ce que je pouvais trouver un bassin ouvert aujourd'hui ", explique Catherine, une usagère, entre deux longueurs. Alors, elle a visé au plus proche : " Il y avait Saint-Pardoux, mais ça fait un petit peu de route ". Elle a donc finalement opté pour celle de Saint-Junien et elle n'est pas la seule. Comme elle, beaucoup de nageurs, venus notamment de Limoges, occupent les lignes d'eau ce jour-là.

Une facture multipliée par quatre 

Ici, la facture d’électricité va flamber. Les élus le savent, mais ils ne veulent pas faire le choix radical de fermer la porte aux baigneurs.

Mais pour que cela soit possible, Didier Lekiefs, vice-président en charge des sports dans la commune, espère recevoir un coup de pouce financier de la part du gouvernement : 

En 2023, vous allez passer de 200 000 à 750 000 euros, donc multiplier par 4. Ca va être très compliqué, donc on va essayer de tenir, mais il va falloir absolument qu'on soit aidés puisque les collectivités ne pourront pas supporter ça très longtemps.

Didier Lekiefs, vice-président en charge des sports, commune de Saint-Junien (87)

Poursuivre l'apprentissage de la natation des scolaires 

A quelques kilomètres de là, au Nord du département, la piscine de Saint-Pardoux reçoit chaque année jusqu’à 70 000 nageurs : essentiellement des scolaires.

On va faire au mieux justement pour préserver le public qui vient, notamment ce public scolaire.

Christophe Bize, directeur du Lac et de la piscine de Saint-Pardoux

Pour lui, une fermeture est tout simplement inenvisageable, car apprendre la natation dès l'école fait partie de son cœur de métier et "ça contribue et ça participe au savoir nager, une chose essentielle dans notre activité ", ajoute-t-il.  

Une usine biomasse pour limiter les dépenses 


Au sud du département, à Saint-Yrieix-la Perche, 7 200 habitants, une piscine intercommunale gérée par un privé, mais pas de projet de fermeture. Leur secret : une usine biomasse qui chauffe plusieurs bâtiments publics et la piscine.

Le bois nous économise, aujourd'hui, entre 350 000 et 400 000 euros par an de chauffage par rapport au gaz.

Daniel Boisserie, le Maire de Saint-Yrieix-la Perche

Rien que sur la piscine, Daniel Boisserie, le Maire de la commune constate déjà les économies réalisées grâce à ce système : " Le bois nous économise, aujourd'hui, entre 350 000 et 400 000 euros par an de chauffage par rapport au gaz." Des centaines de milliers d'économies sont donc, pour le maire, non négligeables. 

Ainsi, la Communauté de commune a un projet, à terme, de champ photovoltaïque pour faire baisser les coûts de l’énergie. 

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