Un train de marchandises a déraillé ce vendredi 2 décembre à proximité d’Issoudun, paralysant la circulation sur la ligne Paris-Limoges-Brive. Les passagers ont dû trouver leurs propres solutions pour terminer leur voyage.
"On a été un peu galériens. On nous avait annoncé des grèves, malheureusement il n’y a pas eu que ça."
Valérie a le sourire, mais son voyage entre Paris et Limoges a été plus long que prévu.
Un train de marchandises transportant des céréales a en effet déraillé vers 19 h dans le secteur d'Issoudun, bloquant toute la circulation entre Vierzon et Châteauroux. Il n’y a aucun blessé, mais la circulation a été coupée.
Valérie détaille : "Je devais partir à 17 h 40, le train est parti à 18 h 17, et une heure après, il s’est arrêté à Orléans. Il est 23 h 50 et on arrive à Limoges."
Solidarité
La fin du voyage a été possible grâce à de "bons samaritains". Car la SNCF a pu transporter certains voyageurs en bus d'Orléans à Châteauroux, mais ensuite, il n’y avait plus de solution pour finir les parcours.
Philippe raconte la suite : "Des passagers ont téléphoné à des gens pour venir les chercher à Châteauroux. Alors ces personnes ont proposé par solidarité de nous raccompagner nous aussi à Limoges. J’étais surpris que la SNCF n’affrète pas un bus entre Châteauroux et Limoges."
Taxi
D’autres ont dû finir leur voyage en taxi, comme Camelia : "On est descendu à Vierzon, et ça a été le chaos. Aucun accompagnement de la SNCF, à nous de trouver une solution pour rentrer à Limoges, à La Souterraine, à Brive, à Cahors. Moi, j’ai pris le taxi, on en ressort avec un Vierzon-Limoges à 150 euros, à nos frais. Personne n’a pu nous informer à la gare de Vierzon si des bus allaient être mis à disposition."
Christelle, une autre passagère, relativise : "C’est un accident, ça arrive et ils ont dû être dépassés par les événements."
Mais elle note aussi un manque d'organisation : "Ce qui est embêtant, c’est qu’on nous dit : vous allez être emmenés jusqu’à la Souterraine, et finalement non…"
Pour plusieurs personnes, la soirée n’était pas terminée. Valter, un passager qui doit rejoindre Brive, fait ses comptes : "250 euros pour faire Limoges-Brive. Peut-être l’hôtel est plus raisonnable…"
Aller-retour
Comme beaucoup d'autres passagers, Agnès, qui nous a contactés par mail, explique qu'elle a choisi de rester dans le train arrêté à Orléans pour retourner à Paris. C'est alors un autre type de voyage qui a commencé : "Durant le trajet, le personnel SNCF nous a fait une annonce précisant que nous serions hébergés à Paris mais que nous devions rentrer par nos propres moyens sur les différentes destinations..." Elle raconte que certains passagers ont exprimé leur mécontentement. Conséquence : "A la gare nous étions attendus par du personnel de quai et le service de sécurité !"
Elle a finalement pris ce matin un TGV de Paris vers Poitiers, puis un TER vers Limoges. Destination atteinte, presque 24 h après le départ...