Pour la première fois, la communauté urbaine de Limoges Métropole vient de signer un contrat territorial pour la mise en valeur de ses cours d'eau et zones humides. Des milieux essentiels pour faire face aux futures sécheresses et inondations provoquées par le dérèglement climatique.
L’aire de la communauté urbaine de Limoges couvre 227 kilomètres de cours d’eau et 2 420 hectares de zones humides. Un patrimoine naturel et une biodiversité exceptionnels qui vont être protégés pour les trois prochaines années dans le cadre d’un premier contrat territorial de la “Vienne Métropolitaine” et de ses affluents.
Un contrat territorial, c’est quoi ?
Un contrat territorial est un programme d’action porté par l’agence de l’eau Loire-Bretagne (la Vienne étant un affluent de la Loire) pour améliorer la qualité des eaux.
“Dans ces contrats, il y a des travaux de restauration et de préservation des cours d’eau, des zones humides, des captages… Il y a des études d’amélioration des connaissances sur les produits phytosanitaires, sur les micro-polluants, sur les micro-plastiques… Et il y a aussi beaucoup d’éducation à l’environnement et de communication.”, explique Yohann Brizard, directeur du Syndicat d’Aménagement du bassin de la Vienne (SABV), l’un des maîtres d’ouvrage du contrat territorial.
Pour visionner un exemple de renaturation d’un milieu aquatique réalisé sur la Glane par le SABV, cliquez sur ce lien.
Dès que vous avez un peu d’eau chez vous (moulin, étang, mare...), le contrat territorial peut vous aider.
Yoann Brizard, directeur du Syndicat d'Aménagement du Bassin de la Vienne
Au total, ce sont près de 4,5 millions d’euros qui seront engagés dans les trois années à venir pour restaurer la qualité écologique des cours d’eau et des zones humides des bassins de la Vienne, mais également de l’Aurence, de l’Auzette, de la Valoine, etc. La métropole en financera près du quart.
L’actualité nous montre qu’on a une ressource qui n’est pas inépuisable. D’autres territoires avant nous, plus au Sud, en ont fait ou en font les frais. Je pense qu’avant d’en arriver là, il faut se préparer, anticiper, et être innovants dans nos actions.
Emilie Rabeteau, Vice-Présidente de la communauté urbaine Limoges Métropole
Rappelons cette perspective inquiétante : selon l'Établissement public territorial du bassin de la Vienne, le débit estival de la rivière Vienne pourrait chuter de moitié d’ici moins de trente ans.
Ce premier contrat territorial doit s'achever en 2025. Si les résultats sont concluants, il sera renouvelé pour trois années supplémentaires.