Depuis le début de l'année 2021, le Portugal a connu une flambée de l'épidémie de Covid-19. Une situation qui inquiète les Portugais installés en France. En Limousin, la communauté qui compte environ 7 000 personnes, la nostalgie du pays et l'éloignement familial commencent à peser.
Depuis Limoges, grâce à la vidéo de son smartphone, Paula Sylva prend des nouvelles de sa soeur installée dans le nord du Portugal. Depuis le 1er janvier, le pays est frappé par une flambée épidémique de Covid-19, en raison notamment d'une période de Noël où tout était permis.
En quelques semaines, les cas positifs et les décès ont doublé. Le Portugal a dû mettre en place un confinement strict des populations pour tenter de reprendre le contrôle de l'épidémie.
Les sorties sont très encadrées, uniquement possibles pour se rendre au travail, faire ses courses ou se balader autour de chez soi. Les établissements scolaires, les universités et les crèches sont fermés. Pour la communauté portugaise installée en France, c'est une situation difficile à vivre.
Selon le dernier recensement de l'INSEE, la communauté portugaise est la plus importante des communautés d'origine étrangère installées en Limousin, avec environ 7 000 personnes nées au Portugal et vivant en Haute-Vienne, Creuse et Corrèze. Des familles entières qui ne vivent pas forcément très bien la situation du pays.
Ça nous fait mal. On a tous de la famille au Portugal, des personnes âgées qui souffrent de la situation, des gens qui ont des difficultés, des villages entiers contaminés"
Il est devenu très compliqué de rendre visite à la famille. Par avion, un test RT-PCR négatif datant de moins de 72h est obligatoire au moment de l’embarquement. Par la route, les contrôles à la frontière entre le Portugal et l’Espagne sont rétablis sauf pour les voyages essentiels (motifs professionnels, la sortie des personnes résidant en dehors du Portugal, les urgences sanitaires, ou encore le regroupement familial jusqu’au premier degré de parenté).
Je suis partie au Portugal avant le confinement du mois de mars 2020. Ça va faire un an. Ça comment à manquer. On a envie d'y aller"
Malheureusement, les vacances de printemps risquent donc d'être compromises, alors que les fêtes de Pâques sont souvent l'occasion de rentrer au pays pour voir la famille. "On fera ça en France, en petit comité et en respectant les gestes barrières. C'est comme ça...", la communauté portugaise fera contre mauvaise fortune bon coeur... Pas le choix.
Un repli épidémique
Depuis le début de l'année 2021, en l'espace de quelques semaines, le nombre de décès cumulé est passé de 7 000 à 15 000 et le nombre de cas positifs cumulé est passé de 400 000 à près de 800 000.
Depuis le confinement instauré à la mi-janvier, les indicateurs sont en baisse. Pour comparer ce qui est comparable, pour 1 million d'habitants, le nombre de cas positif est sensiblement aujourd'hui équivalent à celui de la France.