BDPA RENOVATION est mise en cause pour des faits d'escroquerie en bande organisée, abus de faiblesse et pratiques commerciales trompeuses et agressives pour un montant de plus d'1 million 700 mille euros.
Selon le communiqué du procureur, cette société proposait et effectuait des travaux de rénovation et d'isolation et démarchait ses clients à leur domicile en Haute-Vienne, Dordogne, Allier, Lot, Gironde, Loir-et-Cher et en Eure-et-Loire.
En septembre 2021, le parquet de Limoges ouvre une enquête préliminaire pour des faits d'escroquerie en bande organisée, abus de faiblesse et pratiques commerciales trompeuses et agressives à l'encontre de la société.
L'enquête est confiée en cosaisine au GIR (le groupement de recherche de Limoges) avec la DDETSPP (service concurrence, consommation et répression des fraudes de Limoges).
Une méthode bien huilée
Selon le Parquet, la méthode de l'entreprise consistait à démarcher les particuliers en se présentant comme "un organisme de contrôle de l'amélioration de l'habitat".
Les commerciaux auraient usé "de divers stratagèmes pour imposer les travaux à des victimes majoritairement âgées (usage de documents mensongers, présentation des travaux comme impératifs".
227 clients ont déposé plainte pour un montant total de 1.726.475 euros.
8 personnes déférées
Ce jeudi 23 février, 8 personnes, les dirigeants de la société (dont l'adresse postale est à Limoges) ainsi que les directeurs des agences implantées dans différents départements ont été présentés au tribunal à l'issue de leurs gardes à vue.
Parmi ses 8 prévenus, 3 ont un casier judiciaire. Tous ont été placés sous contrôle judiciaire avec obligation de fournir des cautions allant de 2 000 à 20 000 euros. Ils ont également l'interdiction d'exercer toute activité commerciale, tout démarchage à domicile ou en lien avec les travaux, la rénovation et l'isolation de l'habitat.
À l'issue de ces procédures, des biens et de l'argent ont été saisis pour un montant total de 80 935 euros.
Selon leur implication dans ce dossier, les infractions sont différentes : escroquerie en bande organisée, pratique commerciale trompeuse ou agressive, abus de biens sociaux, direction d'une société malgré une interdiction judiciaire. Pour toutes ces infractions, ils risquent une peine de 10 ans de prison.
Le procès est prévu les 6 et 7 juillet 2023.