"Et, c'est devenu mon sport préféré" : les jeunes ne font pas assez de sport, mais cette initiative existe pour les motiver

Pour cette rentrée, la rédaction donne la parole aux jeunes. Nous nous intéressons à leur rapport au sport avec cette initiative, "Les mercredis sportifs", proposée par la Ville de Limoges. Le dispositif existe depuis 1993. Il permet aux jeunes de pratiquer une activité sportive à moindre coût. Un moyen de développer la confiance en soi et la motivation.

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Jongle, tir, slalom… Dès l'âge de huit ans, des enfants apprennent les premiers rudiments du foot, au parc des sports de Beaublanc.

On doit travailler en équipe, on doit se faire des passes, et tout. Comme ça, je connais des nouvelles personnes. Et on peut devenir ami et tout.

Léo Costecal

footballeur en herbe

Sur une autre partie du terrain, Amir Rami a eu un coup de foudre pour le ballon rond : "C'est le premier sport que j'ai fait, et ça m'a plu. Et, c'est devenu mon sport préféré. Mais, j'ai en même temps peur et pas trop envie d'en faire."

Les mercredis sportifs visent à dépasser les appréhensions. C'est un dispositif pour que les jeunes s'initient à un sport tout au long de l’année, en s’amusant et à bas coût.

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"Des élèves ne savent pas faire du vélo"

Sur le terrain du Sablard, il y a des cours d’apprentissage du vélo. En une heure, la peur de tomber est déjà loin pour les enfants. 

Avec son casque bleu fixé sur la tête, Charly Chauvin s'applique avec son vélo à deux roues en s'aidant de ses jambes pour avancer et garder l'équilibre : "J'ai appris qu’il fallait regarder devant, lever les jambes pour aller plus vite et après, il ne faut jamais abandonner."

 

Ces mercredis sportifs ont été créés il y a trente ans. Ils sont encore plus indispensables aujourd’hui qu’auparavant.

Lorsqu’on intervient dans les classes, on se rend compte qu’il y a entre cinq et six élèves en CM2 qui ne savent pas faire de vélo. Ça représente parfois un quart de la classe. Il y a dix ans, il y avait peut-être un élève qui ne savait pas en faire.

Vincent Vivolo

éducateur sportif

Des chiffres alarmants 

Même constat du côté de la natation. Plus généralement, les enfants, font moins d’exercices physiques. "En quarante ans, ils ont perdu près de 25% de leurs capacités physiques. Par exemple, un collégien dans les années 70 mettait trois minutes pour faire 3000 mètres. En 2020, il met quatre minutes, analyse Eric Teulière, responsable des mercredis sportifs. Ce sont des chiffres qui sont un petit peu alarmants." 

Le sport est essentiel pour la santé, pour l’estime de soi, pour savoir vivre en collectif. Il transcende comme il a transcendé Jonathan Koyo dès le plus jeune âge. C’est pour transmettre tous ses bienfaits que ce dernier s’est engagé dans le métier d'éducateur sportif. 

On voit que les enfants, quand ils touchent la cible, ils sont contents, ils se disent 'Ouais, j'ai réussi'. Voir cette joie dans leurs yeux, c’est ce qui nous apporte beaucoup.

Jonathan Koyo

éducateur sportif

Il faut compter entre 15 à 50 euros, en fonction des revenus du foyer, pour participer à l'opération. Ces cours sont une première étape avant d’intégrer un club de sport. Chaque année, ils attirent plus de 200 jeunes. 

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