Un mois après l’explosion d’une maison rue de la Souterraine à Limoges, une conférence de presse est prévue ce vendredi 21 février 2020 par le Procureur de la République de Limoges pour en savoir plus sur l’enquête.
Le 18 janvier 2020, vers 8h30, l’explosion d’une maison dans la rue de la Souterraine à Limoges faisait deux blessés graves.
L’homme est décédé des suites de ses blessures. Sa femme est toujours hospitalisée.
Selon nos informations, dans le cadre de l'enquête sur cet accident, une fissure a été détectée sur le réseau de gaz public.
Cette fissure ayant été trouvée avant le compteur, elle se situe sur la partie qui dépend de la responsabilité de GRDF.
La question maintenant est de savoir si cette fissure a été provoquée par l’explosion ou si elle est à l’origine de l'accident.
Une information judiciaire va être ouverte et un juge d’instruction va être nommé pour mener cette enquête. De nouveaux experts vont être appelés.
Au total, 5 autres bâtisses avaient été endommagées par l’explosion. Un expert du tribunal administratif avait été nommé.
Toujours selon nos informations, il a rendu son rapport aux victimes. Il annonce que les maisons, qui font actuellement l’objet de plusieurs arrêtés de péril imminent, ne sont pas réparables et plus habitables. Elles doivent donc être rasées.
Les précisions du Procureur
Ce vendredi après-midi, le Procureur de la République de Limoges, Jean-Philippe Rivaud a apporté des précisions sur l'état de la procédure, lors d'une conférence de presse.Il commençait par donner des nouvelles d'une des deux victimes de l'explosion
Le Procureur de la République a ensuite confirmé que l'explosion survenue le 18 janvier dernier à Limoges est bien due à une fuite de gaz.
En revanche, il n'y a pour l'instant aucune certitude sur l'origine de cette fuite.
Pour tenter d'en savoir plus, il a donc saisi mardi dernier (18 février 2020) un juge d'instruction et a ouvert une information judiciaire pour les motifs suivants :
- homicide involontaire par inobservation des réglements ou manquement à l'obligation de prudence
- délit de blessure involontaire ayant entraîné une incapacité temporaire de travail (ITT) de plus de 3 mois
- délit de destruction involontaire par l'effet d'une explosion
Cette saisine du juge d'instruction concerne pour l'instant la maison qui a été détruite et les deux personnes qui s'y trouvaient.
Mais elle pourra être élargie, notamment pour les autres habitations qui ont été impactées par l'explosion.
A ce jour aucune plainte n'a été déposé par les victimes.
Un collège d'experts va être dessigné par le juge d'instruction. Il regroupera plusieurs spécialistes de la métallurgie, du gaz et des réseaux de distribution des fluides.
Leur travail va prendre plusieurs mois. En attendant la ville de Limoges va sécuriser les lieux et la rue sera interdite.