Les bénévoles de l'organisation Pompiers de l'Urgence Internationale s'apprêtent à partir pour Beyrouth. La capitale du Liban a été dévastée mardi 4 août par une double explosion.
Les Pompiers de l'Urgence Internationale, l'ONG basée à Limoges qui intervient dans le monde entier pour aider les victimes de catastrophes naturelles ou humanitaires, vont partir au Liban. La capitale Beyrouth a été en partie dévastée mardi 4 août par deux énormes explosions dans le port. Selon le dernier bilan de la Croix-Rouge libanaise, plus de 100 personnes ont été tuées et plus de 4.000 autres ont été blessées.
Une vingtaine de bénévoles vont quitter Limoges dans la nuit du 5 au 6 août, pour partir de Paris jeudi matin. Parmi eux, des médecins, des infirmiers et des maîtres-chiens, entre autres. "Nous partons pour un minimum de 10—15 jours", fait savoir Alain Choplain, le responsable de mission.
Sur place, l'association va se mettre en relation avec les secours locaux pour se coordonner avec eux. Elle devrait participer à des missions médicales et des missions de recherche, emmenant avec elle matériel d'écoute et scanner, en plus de chiens entraînés pour trouver d'éventuels survivants sous les décombres.
"AZF puissance 10 ou 20"
Selon le Conseil supérieur de la défense iranien, les déflagrations sont dues à l’explosion de 2.750 tonnes de nitrate d’ammonium dans le port. Cette substance, un sel blanc et inodore, entre dans la composition de certains engrais mais aussi d’explosifs. Elle a déjà causé plusieurs accidents industriels dont l’explosion de l’usine AZF à Toulouse en 2001, quand quelque 300 tonnes de nitrates d'ammonium avaient subitement explosé, faisant 31 morts.
"D'après les informations que nous avons, c'est AZF puissance 10 ou 20", indique Alain Choplain. "On s'attend à voir le même type de paysage et de dégâts, mais en pire."
Les dommages s'étendent à près de la moitié de Beyrouth, selon les déclarations du gouverneur de la ville ce mercredi. Partout dans la capitale, des habitants ont été blessés par des vitres brisées par le souffle des explosions. Celui-ci a été ressenti jusqu'à Chypre, à plus de 200 kilomètres de là.