C'est un sujet de discorde depuis plusieurs mois : les hautes herbes continuent d'envahir le cimetière de Louyat à Limoges (Haute-Vienne). Une situation qui agace tellement les familles que la mairie met à disposition des outils de jardinage et consulte la population sur un projet de renaturation du cimetière.
Au cimetière de Louyat de Limoges (Haute-Vienne), à quelques jours des célébrations de la Toussaint, les familles s'affairent pour entretenir la tombe de leurs chers disparus, non sans agacement : les herbes poussent de manière incontrôlée sur certaines concessions.
"Je veux que ma famille ait un lieu propre et décent donc oui, je suis en colère puisque la ville de Limoges n’entretient plus comme auparavant. Nous passons notre temps à nettoyer notre tombe et les tombes d’à côté, de derrière, de partout…", regrette Christine.
Des kits de désherbage à disposition
C'est un sujet qui revient régulièrement sur la table. Car depuis la loi Labbé de 2017, l'usage de pesticides est interdit dans les espaces verts, et donc dans les cimetières. Et si l’entretien des allées revient à la Ville, celui des tombes relève des familles. Désormais, la mairie met à disposition des kits de désherbage à l’entrée du cimetière. "Il y a des outils de jardinage : brosse, gants, ciseaux, taille-haies... Qui permettront aux gens, qui le demanderont à la conservation, de pouvoir entretenir leur sépulture. Il suffit de présenter une pièce d'identité", explique Isabelle Maury, élue adjointe à la mairie de Limoges en charge du funéraire.
Renaturation du cimetière
Le réaménagement du cimetière de Louyat prendra d’autant plus de temps que sa superficie s’étend sur 35 hectares. La Ville consulte la population jusqu’au 26 novembre.
"Il y a la possibilité de choisir la hauteur des arbres, si on met des assises, des fleurs à tel ou tel endroit… On incite la population à s’emparer du projet, car cet espace est pour nous et pour toujours, donc autant qu’on le fasse bien", affirme Vincent Léonie, élu adjoint à la mairie de Limoges en charge des espaces vert.
Les travaux de renaturation devraient débuter en fin d’année 2023 et durer deux ans, pour un budget estimé entre 300 000 et 450 000 euros.