Tombeaux recherchent désespérément propriétaires. La commune de Fauillet en Lot-Et-Garonne a perdu une partie des archives de son cimetière. Elle invite donc les familles ayant des concessions à se manifester avant la fin de l’année.
Comme beaucoup d’autres, le cimetière de la commune de Fauillet manque de place. Mais ici, le renouvellement des concessions est devenu un véritable casse-tête depuis la perte d’une partie des archives municipales, 180 caveaux sont concernés.
Au milieu des 700 tombes du cimetière municipal de Fauillet, certains caveaux semblent totalement abandonnés. "Vous voyez dans cette rangée, il y en a déjà quatre ! ", constate Gilbert Dufourg, le maire de la commune. Des caveaux fissurés, qui manquent de s’écrouler et pour certains, même plus de nom lisible. Et ce constat est loin de faire exception dans ce cimetière. Au total, 180 tombes ne sont pas identifiées et cela pose un problème.
Dans ce type de situation, les archives communales détiennent les concessions et peuvent alors contacter directement les propriétaires, qui décideront ou non de renouveler pour 30 ans. Mais c’est ici que les choses se compliquent pour la commune : " Il y a eu une fusion avec une commune voisine. Quand on est redevenu indépendant, quelques années après, il y a des actes qui n’ont pas été remis à leur place ", développe Gilbert Dufourg. Depuis, aucune des deux communes n’a pu remettre la main sur ces documents anciens.
Manque de place
Mais aujourd’hui, le temps presse pour la commune qui n’a "plus d’emplacements de disponibles dans le cimetière", précise Marie Chantal Trinque, première adjointe de la commune. Alors, pour éviter la construction d’un second cimetière "trop coûteux", les deux élus essayent remonter le cours de l’histoire.
"On prend le nom dans le répertoire que nous avons et nous essayons de téléphoner ou d’envoyer un mail ou un courrier, si nous avons les adresses des propriétaires. On leur demande tout simplement s’ils ont l’acte de concession ", développe l’adjointe.
C’est terrible d’envisager vider ces caveaux, par respect des personnes qui sont dans le cimetière et de leur famille
Marie-Chantal Trinqueà France 3 Aquitaine
Mais parfois, retrouver les propriétaires peut s’avérer encore plus complexe, voire même impossible. Alors, le maire essaye de faire marcher son réseau, "on s’est aussi adressés aux anciens de la commune qui connaissent des tombes sur lesquelles plus personne ne vient. Eux, ils arrivent à avoir des noms ou des relations, ou simplement savoir qu’il n’y a plus d’héritier."
Une fois retrouvés, certains propriétaires ont des allures de fantômes. Des avis de recherches fleurissent donc dans le cimetière. Les propriétaires de concessions ont encore jusqu'au 31 décembre pour se manifester.