La fin du fuel domestique dans 10 ans ? « C’est inadmissible et honteux »

Le gouvernement a annoncé mercredi 14 novembre son intention de mettre fin au fuel domestique d’ici 10 ans et inciter aux conversions vers des modèles moins polluants comme la pompe à chaleur ou le bois. En Limousin et dans le milieu rural, cette nouvelle annonce « met en boule ».

Se chauffer au fuel coûte déjà de plus en plus cher. La volonté du gouvernement de mettre fin à son utilisation fait encore plus réagir. D’autant que la hausse des énergies et le carburant en tête fait grandir une colère. Le gaz n’est pas en reste.

Les émissions de gaz à effet de serre émises par le chauffage au fuel sont 2 fois plus élevées que celles du chauffage au gaz et même 2,5 fois plus que le chauffage à l’électricité, estime l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). Avec la pollution, la dangerosité des cuves est pointée du doigt. Elles peuvent être vétustes et donc nocives pour la santé.
 

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Pour inciter les quelque 4 millions de foyers à se convertir à des moyens de se chauffer plus propre comme les pompes à chaleur ou l’usage du bois, l’exécutif va rehausser le montant de son chèque énergie. Une aide actuellement portée à 150 euros par an en moyenne. Ce chèque a remplacé les tarifs sociaux sur le gaz et l’électricité qui existaient jusqu’au 1er janvier 2018.

La consommation domestique d’énergie, pour son véhicule ou son logement, est dans la ligne de mire du gouvernement. Ce que dénoncent les consommateurs de fuel comme Christian Martin de Bellerive qui a changé sa chaudière il y a trois ans pour plus de 25 000 euros. « Elle est économique et convenable, alors quand j’entends qu’il faudra changer, cela me met en boule. […] C’est inadmissible et honteux. »
Pire, certains ont investi dans une chaudière à fuel à combustion grâce à l’instauration d’un crédit d’impôt au début de l’année 2018.

Les foyers mais aussi les entreprises

Les entreprises sont aussi touchées par les prix fluctuants du fuel, « autour de 1,02 euro le litre aujourd’hui », selon Richard Scheidhauer, propriétaire hôtel-restaurant. Ces prix sont l’autre problématique de cette énergie. Le gérant de l’établissement a besoin de 20 000 litres de fuel par an.Changer sa chaudière d’ici 10 ans, il n’est pas contre. « On aura le temps de réagir […]. On fera les changements quand ce sera obligatoire », affirme-t-il. Reste à savoir quelle sera sa solution de remplacement.
 

 
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