Gare de Limoges : découvrez les images de la construction de ce monument décrié à ses débuts et admiré aujourd'hui

Dans ces chroniques Instants d'avant, Martial Codet-Boisse vous propose une série autour de cartes postales anciennes retraçant en Limousin des événements, des moments d'actualité et de vie quotidienne passés et immortalisés par des photographies. C'est grâce au riche fond de la photothèque Paul Colmar qu'il nous fait revivre des moments l'histoire. Aujourd'hui, un édifice classé Plus belle gare de France en 2022.

Au début du XXe siècle, l’ancienne gare de Limoges est sous-dimensionnée, il en faut une nouvelle.

L'ancienne gare

La première gare de voyageurs de l’architecte parisien Pierre-Louis Renaud (plans de 1857) se situait avenue de la Gare (aujourd’hui avenue du Général De Gaulle), à l’emplacement de l’ancienne abbaye des Bénédictins, dont elle tient son nom.

Elle était constituée de trois voies de circulation et d’une halle couverte de 100 mètres.

Dès 1891, la municipalité évoque son désir de construire une gare plus monumentale.

En 1908, le ministre des Travaux Publics, Louis Barthou, juge la gare existante indigne d’une ville comme Limoges. L’implantation d’une nouvelle gare au nord de Limoges influera sur le développement et l’extension de la ville autour de ce secteur.

Voir plus grand

29 novembre 1908, la compagnie d’Orléans présente à la municipalité divers plans, projets.

Celui-ci par exemple, sans coupole, au campanile modeste. Il culminera à 67 mètres, avec un dôme couvert de cuivre.

 

En mars 1924, les travaux débutent sous la houlette d’un jeune architecte, Roger Gontier.

Ce parisien, licencié en droit, était le fils d’Henri Gonthier, architecte inspecteur des bâtiments de la Compagnie des chemins de fer Paris-Orléans. Lui-même architecte de la Compagnie du Paris-Orléans. 

Roger Gonthier est également l’auteur de la cité des Coutures et de la cité-jardin de Beaublanc.

La monumentale gare des Bénédictins est construite au-dessus des voies sur une plate-forme en béton armé, facilitant le maintien du réseau des voies ferrées existantes. L’ossature de béton armé et d’acier est masquée par un habillage de pierre et de roches calcaires qui portent les ouvrages décoratifs.

La silhouette générale du bâtiment est reconnaissable avec son campanile, qui culmine à 67 mètres de hauteur, et son grand dôme (31 mètres) qui surmonte la coupole. Le programme décoratif est en grande partie dû à Henri-Frédéric Varenne, les verrières du hall sont de l’atelier de Francis Chigot. 

À l'époque, le sol est marécageux, une tour est donc dressée. D’où le béton, par gravité, descend dans grandes goulottes jusqu’au chantier.

Pendant cinq ans, deux cents ouvriers y travaillent. Par exemple, ceux qui posent avec une application sur une ossature ferraille et béton, un parement en pierre calcaire.

La gare qui a pour caractéristique d'être en surélévation, est inaugurée en 1929, elle est décriée. Qualifiée de bloc de saint doux, colosse à mille-pattes. Elle est aujourd’hui célébrée dans le monde entier, et récemment déclarée meilleur gare de France.

La gare est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 15 janvier 1975 et bénéficie, de fait, du label Patrimoine du XXe siècle.

La gare des Bénédictins a été élue meilleure gare de France en 2022.

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