Depuis le 1er janvier dernier, la compétence en matière d'eau potable relèvede la nouvelle Communauté Urbaine de Limoges. Mais entre les anciennes régies publiques, et les opérateurs privés, avec la disparité des tarifs existants entre les communes, les casse-têtes sont nombreux…
C’est une conséquence de la loi NOTRe de 2015 (portant sur la Nouvelle Organisation Territoriale de la République) : ce ne sont plus les communes, mais les communautés urbaines, qui sont désormais responsables de la gestion de l’eau sur leur territoire.
Donc, depuis le 1er janvier 2019, pour Limoges et dix-neuf autres communes, soit quelques 210 000 usagers, la nouvelle Communauté Urbaine de Limoges.
Problème : jusqu’alors, toutes n’étaient pas organisées de la même manière. Si Limoges, par exemple, était en régie municipale, d’autres communes passaient par un opérateur privé, la SAUR.
Cette nouvelle harmonisation va donc prendre un certain temps…
Autre problème : celui des tarifs. Eux aussi n’étaient pas égaux sur l’ensemble du territoire. Et là encore, leur harmonisation va prendre du temps. On parle même, au minimum, des prochaines échéances municipales de 2020, au mieux !
Mais alors quid d’ici là ?
Enfin, et c’est l’opposition à Limoges qui l’avait fait remarquer lors d’un conseil municipal récent, suite à un rapport de la Chambre Régionale des Comptes, la ville disposerait d’un excédent budgétaire de près de trois millions d’euros, sur son budget de l'eau.
Excédent à reverser dans les caisses de la communauté urbaine, alors que ce sont les usagers limougeauds qui l'ont payé.
Un quasi trésor de guerre dont le sort devra être tranché par les élus communautaires.
Et là encore, on peut penser ou douter qu’il ne se passe quelque chose, avant les échéances de l’année prochaine.
Reportage de Denis Thibaudeau et Henri Simonet :