L'Agence nationale de sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé (ANSM) vient d'accorder une autorisation pour un essai clinique à une équipe du CHU de Limoges. La première greffe pourrait avoir lieu fin 2016.
Le Dr Pascal Piver, joint par téléphone ce matin, tient à le rappeler : "Ce n'est qu'une étape". Certes, mais indispensable pour poursuivre les travaux engagés par l'équipe du CHU de Limoges depuis 2007.
L'essai clinique va pouvoir être lancé. Le protocole prévoit d'inclure huit femmes, qui recevront l'utérus de donneuses décédées.
Un long processus
Le Dr Piver, et son collègue le Dr Tristian Gauthier, tous deux gynécologues au CHU de Limoges, estiment que la première greffe pourrait intervenir fin 2016.Il faudra ensuite attendre un an que la greffe soit stabilisée, avant de mettre en route une grossesse par fécondation in vitro.
La première naissance n'aurait donc pas lieu avant fin 2018.
Deux équipes françaises
La première naissance obtenue après une greffe d'utérus a eu lieu en Suède, il y a un an.En France, l'hopital Foch de Suresne travaille aussi sur cette technique. Seule différence : l'équipe parisienne envisage des transplantations utérines de donneuses vivantes.