Hausse des prix des carburants : la solution du covoiturage

Avec des prix qui tournent autour de 2 euros le litre de gazole ou d'essence, la solution du covoiturage pour des trajets quotidiens prend de l’ampleur ces dernières semaines, notamment dans le Limousin.

Il est 17h15 lorsque Marion quitte son travail à la bibliothèque de Châteauponsac (Haute-Vienne). Pour rentrer chez elle, à Limoges, à trente minutes de là, elle doit d’abord passer récupérer deux personnes. "Je faisais déjà du covoiturage quand je voyageais. Là, étant donné que je fais beaucoup de kilomètres pour aller à mon travail je me suis dit que c’était une bonne solution pour amortir un peu les trajets", explique Marion.

Grâce au covoiturage, depuis le mois de novembre, ses trajets domicile-travail, d’une quarantaine de kilomètres chaque jour - aller et retour - sont compensés financièrement par la présence de Pauline et de Mohamed ses compagnons de route, qui paient une partie du trajet.

Sur l’application ça ne me revient qu’à 1,50 euros. La région me donne ce qui me reste à payer, ce qui n'est pas mal.

Pauline

Co-voitureuse

"Je touche 2,50 euros par trajet. (…) Cela me permet de payer un plein par mois", indique Marion.

Je suis en train de passer mon permis. Je compte continuer le covoiturage malgré tout déjà pour l’environnement, pour la circulation, pour le prix de l’essence.

Mohamed

Co-voitureur

"43% de covoiturage en plus"

La hausse des prix du carburant incite à la pratique du transport partagé. Et avec la flambée au mois de mars la tendance prend de l’ampleur. "On observe une augmentation du nombre de covoiturages chaque jour de plus de 43% entre début janvier et début mars, à la fois en usage au quotidien et les nouveaux inscrits qui arrivent de plus en plus. Typiquement, dans les villes comme Brive, Guéret, Tulle où on constate le plus gros de la progression", décrypte Adrien Tahon, directeur de BlaBlaCarDaily.

Même constat pour Enzo Segura. Ce commerçant limougeaud avait créé un groupe Facebook, il y a un an, pour du covoiturage dans la région. A l’époque, elle n’avait pas fonctionné. Il vient de relancer une nouvelle page "Le Covoit de Petite Poule" face à la situation actuelle. "Les gens publient sur une page Facebook leur trajet, leur heure, du lundi au vendredi. Ensuite, ils attendent des commentaires d’autres personnes et ils règlent ça en privée entre eux. Moi, je suis juste l’hôte de la page", explique-t-il.

Et le groupe explose : 773 membres en 48 heures.

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