Pour traiter certaines pathologies psychiatriques notamment, la musicothérapie se répand de plus en plus dans les hôpitaux et cliniques. Celle de La Jonchère-Saint-Maurice, en Haute-Vienne, a ainsi mis en place des ateliers. Patients comme soignants en constatent les effets bénéfiques.
"J’oublie tout. Dès qu’il y a la musique je ne pense qu’à la musique, qu’à jouer, faire du son". C’est bien connu, la musique adoucit les mœurs. Mais ce n’est pas son seul bienfait : de plus en plus, elle est utilisée comme pratique thérapeutique dans les établissements de santé, notamment concernant les pathologies psychiatriques.
Pour aider à soigner l’angoisse, la dépression, le repli sur soi ou encore l’agoraphobie, la clinique psychiatrique de La Jonchère-Saint-Maurice, en Haute-Vienne, s’appuie depuis trois ans sur des ateliers de musicothérapie, décentralisés à Limoges.
Confiance en soi
Les participants sont par exemple invités à choisir un ou des instruments, correspondant à l’humeur du jour, et à improviser.
"Avec les instruments de musique on peut faire passer des intentions, des émotions, en étant complètement à l’écoute de ce que l’on ressent", explique Sylvain Lacouchie, un ancien infirmier passionné de musique, devenu logiquement musicothérapeuthe. Harmonica, xylophone, tambour… Jouer permet de communiquer, d’aller vers l’autre. Une aide précieuse au quotidien, constate cette patiente :
C’est un moment où je peux utiliser mon énergie, me défouler. Dans la vie courante, ça m’apporte aussi de la confiance en moi, une chose que je n’avais pas du tout avant.
Les soignants de la clinique le constatent, le bénéfice de ces ateliers est réel. Les patients eux, sortent de chaque séance en pensant déjà à la suivante.