En ce dimanche électoral, à la sortie de l'isoloir, pourquoi ne pas s'octroyer une balade en plein air, à la rencontre des animaux du monde ? Pour cela, direction le parc zoologique du Reynou, en Haute-Vienne.
Sous le ciel gris de la Haute-Vienne, deux ours polaires se déplacent lentement dans un vaste enclos. Todz et Nanu font partie des 600 animaux locataires du parc zoologique et paysager du Reynou en Haute-Vienne. La promesse d'une bonne balade au vert pour toute la famille.
Au programme, une balade de sept kilomètres en pleine nature, au milieu des animaux. Nicolas Lefrère, le PDG du parc, dresse un panorama d'un geste de la main : "La plaine des rhinocéros et des zèbres fait un peu plus de cinq hectares. Ça nous permet de ne pas entasser les animaux, en évitant aussi d'avoir un enchaînement de cages."
Etre proche des animaux
Au détour d'un sentier, les visiteurs peuvent apercevoir Todz et Nanu. Les deux ours polaires pèsent près de 700 kilogrammes chacun. Les deux géants se laissent observer placidement. Nicolas Lefrère donne quelques astuces aux visiteurs pour distinguer le frère et la sœur. "Nanu a une tête un peu plus massive, alors que Todz a une canine cassée."
A la disposition des ours polaires, deux hectares de pâture limousine. Un choix mûrement réfléchi pour Nicolas Lefrère. "Les installations étaient assez petites dans les années 1990. Aujourd'hui, on propose des grands espaces où l'on peut cacher de la nourriture par exemple. On peut même les voir courir derrière les papillons, c'est assez rigolo !"
Autre stratégie pour stimuler les animaux du parc : la distribution de nourriture. Les ours polaires peuvent un jour recevoir seulement quelques fruits puis 50 kilogrammes de viande le lendemain.
Les repas, un moment-clé
Pendant que Todz et Nanu font la sieste, en cuisine, on ne chôme pas. Il faut préparer des repas spécifiques à chaque animal. Pour les singes magots, rien de compliqué : simplement couper en gros morceaux carottes et poireaux. Et il s'agit de prévoir en quantité, huit kilogrammes de nourriture par exemple pour les 21 wallabys sur le seul repas de midi.
Nourrir tout ce petit monde suppose à la fois une grande variété et une grande quantité d'aliments. 250 kilos de fruits et légumes et 50 kilos de viande sont préparés chaque jour. "On a des poivrons frais, des oignons, des poireaux et plein de racines", énumère la soigneuse Manon Riffault. Régime spécial pour les ours polaires : une trentaine d’œufs durs, tous les deux jours.
Le bien-être des animaux, une préoccupation majeure
"Bonjour mon loulou !" : après ces salutations, Elisa Huet s'active dans la cage des tigres de Sumatra pour préparer la journée de Nila et Topane. La soigneuse des carnivores vérifie soigneusement les conditions de sécurité. "On va regarder dans l’enclos avant de les sortir si la clôture électrique fonctionne, si on n'a pas de trous dans l'enclos, et aussi toutes les portes et les cadenas."
On n'oublie pas que c'est un tigre et pas un gros chat.
Elisa HuetSoigneuse en charge des carnivores au parc du Reynou
Les tigres nécessitent donc une attention de tous les instants. "Eux aussi n'oublient jamais de nous remettre à notre place, comme la femelle Nila qui saute tout le temps sur les grilles", prévient Elisa Huet.
Le bien-être des animaux est une priorité pour le parc du Reynou. Les aménagements visent à moins stresser les pensionnaires, en leur permettant par exemple de pouvoir regarder les visiteurs depuis les hauteurs. "C'est volontaire de notre part", résume Nicolas Lefrère. "Les animaux appréhendent mieux leur environnement en dominant toute la zone qui leur est dédiée."
Le parc du Reynou occupe une superficie de 100 hectares, ce qui en fait le plus grand de Nouvelle-Aquitaine. Il fête cette année son vingt-cinquième anniversaire. Les visiteurs peuvent y découvrir des animaux venus du monde entier : des lièvres de Patagonie, des panthères d'Afrique ou encore des pandas roux.
