Histoire : quand l'école devenait obligatoire dans les campagnes françaises pour tous les enfants, après les travaux aux champs

Dans moins de trois semaines, c'est la fin de l'année scolaire pour les écoliers français qui pourront profiter de deux mois de vacances. L'école, cette institution qui fait partie du quotidien de près six millions d'enfants, a pourtant été un vrai bouleversement dans les campagnes. Découvrez cette histoire à travers les cartes postales de la photothèque Paul Colmar.

28 juin 1833, François Guizot, ministre de l'Instruction publique sous le règne de Louis-Philippe Iᵉʳ, fait voter une première loi sur l'enseignement primaire : les communes de France de plus de 500 âmes doivent se doter d'une école primaire.

Cette dernière est gratuite, laïque et obligatoire. C'est une révolution dans nos campagnes et une première étape dans le chemin vers l'éducation pour tous en France.

Entre deux cours

Entre deux travaux dans les champs, à pied, les élèves avalent des kilomètres pour rejoindre leur instituteur. Dans leur musette, en guise de déjeuner, les enfants emportent deux tranches de pains, un morceau de porc et du cidre coupé à l'eau.

Pour donner un exemple de journée en Haute-Vienne, à Conore, une quarantaine d'écoliers s'alignaient dans l'école, galurin sur la tête, habits fatigués et sabots rapiécés aux pieds. Ils se rendaient à l'école, trois heures le matin, trois heures le soir.

Gares aux abattis, les petits : mauvais points, réprimandes, exclusions attendaient les plus folichons tandis que des billets de satisfaction, un tableau d'honneur, récompensaient les meilleurs. L'école de la République était née. 

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