"Il y a beaucoup plus d'accidents mortels hors agglomération." Vélo et voiture, la cohabitation compliquée

En 2023, 226 cyclistes sont décédés sur les routes, soit 8 % des accidents mortels en France. Ce vendredi 6 septembre, un cycliste de 63 ans est mort après avoir été renversé par une voiture sur la départementale 979 entre Limoges et Eymoutiers (Haute-Vienne). Cet accident met en lumière la difficile cohabitation entre les cyclistes et les automobilistes.

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C'est un nouvel accident tragique impliquant un vélo. Ce samedi 7 septembre, en fin d'après-midi, un cycliste a été percuté par un automobiliste sur la départementale 979, sur la commune d'Aureil, à l'ouest de Limoges. Les causes de cet accident mortel, sur une route départementale très fréquentée, seront précisées par l'enquête, mais elles pourraient être multifactorielles : vitesse, manque de visibilité ou comportement inadapté. 

"Les gens sont beaucoup moins patients"

Bernard Thalamy, maire de la commune, regrette des accidents de plus en plus fréquents. Un constat qui le pousse à envisager des mesures. "Depuis la sortie du covid, les gens sont beaucoup moins patients. La cohabitation entre les différents modes de déplacement peut être difficile. L'accident est multicausal. Il faut à la fois travailler sur les infrastructures, sur le matériel, les véhicules, sensibiliser les usagers. Travailler peut-être avec les associations de cyclistes, pour créer des circuits de délestage, qui, par nature, évitent ce genre de route."

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"On est pressé de rentrer chez soi"

À proximité de Limoges, la ville de Couzeix, comme de nombreuses communes alentours, a vu sa population augmenter ces dernières années ainsi que le trafic routier. Plus de circulation et donc, plus d'accidents entre les vélos et les voitures.  "À partir du moment, où on est sur la périphérie de Limoges, on voit qu'il y a beaucoup plus de circulation, ce qui est logique, puisque beaucoup de gens travaillent sur Limoges et habitent après à la campagne, remarque Dominique Thoureau, président de l'Élan cycliste d'Ambazac. Forcément, il y a la vitesse, quand on embauche, des fois, on est peut-être en retard, donc on accélère. Puis, quand on débauche, on est pressé de rentrer chez soi." 

On essaye d'améliorer notre visibilité sur les routes en ayant des vêtements clairs, mais souvent les fabricants vendent des vêtements sombres, ce qui fait qu'à la tombée de la nuit, on ne nous voit plus. On a pratiquement tous maintenant l'éclairage sur le vélo.

Dominique Thoureau

Président de l'Elan cycliste d'Ambazac

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Moins d'accidents mortels en ville

Depuis 2020, les chiffres de la mortalité des cyclistes spnt en augmentation de 37 % sur les routes de campagne contre 7 % en agglomération. "Cela est dû à la vitesse des véhicules. En rase campagne, on a plus le sentiment de sécurité, parce qu'il y a moins de densité de circulation. Mais, il y a une vraie différence de vitesse entre les véhicules et les cyclistes. Il y a des petits accrochages en ville, mais beaucoup moins souvent grave", explique Jérôme Fraisse, vice-président de Véli-vélo.

Aux conditions de circulation s'ajoutent les comportements parfois inadaptés des cyclistes ou des automobilistes. Jérôme Fraise rappelle quelques règles de sécurité, peu respectées selon lui  :

 

Les règles, c'est de dépasser avec 1,50 mètre de distance, hors agglomération et 1 mètre en agglomération. On doit maintenir cette distance entre la voiture et le vélo. Ce que les gens ne savent pas trop, ce que quand il y a une ligne blanche, on peut mordre la ligne blanche pour dépasser les vélos.

Jérôme Fraisse

Vice-président de l'association Véli-vélo

Une bonne nouvelle toutefois : avec la multiplication des pistes cyclables sécurisées et balisées, le nombre d’accidents impliquant des vélos et des voitures a considérablement diminué en ville, malgré la multiplication des pratiquants.

 

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