À Limoges, les espaces de travail partagé sont en plein essor : on appelle ça le coworking. Des professionnels, indépendants ou salariés, louent et occupent des bureaux communs ou individuels au sein d’un même endroit. Et ça marche, à condition que chaque poste de travail soit occupé.
Il a ouvert en septembre dernier, et déjà, le site du Peuplier affiche complet.
Avant l’ouverture, sans avoir démarché, juste avec le passage dans le bâtiment, on a réussi à louer onze postes sur douze à l’année.
Baptiste CalandrePrésident du Peuplier, espace de co-working à Limoges
Le coworking séduit autant les startups que les grandes entreprises. Chez Héméra, ouvert en plein centre de Limoges il y a un an et demi, trente sociétés partagent un même espace de travail. Sébastien, conseiller en immobilier, en est le premier client. Il paie 540 euros par mois pour la location d’un bureau. "Des bureaux, un espace de qualité, ça se paie. Des bureaux neufs avec toutes les fonctionnalités, imprimante, café, espaces de bureau, salles de réunion… il n’y en avait pas, on ne trouvait pas ce qu’on cherchait, explique Sébastien Fleurat, conseiller en immobilier.
Claire Ribadeau, elle, est journaliste indépendante et vient ponctuellement. Elle paie dix euros la demi-journée. "Avant, je travaillais dans des cafés, mais il y a de plus en plus d’endroits comme ça qui ouvrent, donc quand j’arrive dans une ville, je cherche des lieux comme ça. On n’a pas besoin de réserver, il suffit d’arriver, il y a toujours une place, pour mon métier avec lequel je ne peux pas prévoir mes plages horaires, c'est facile."
Face au succès du coworking, la société bordelaise qui a fondé ce premier lieu continue de s’étendre. À quelques mètres seulement, un second site de 1700 m² devrait ouvrir en mai prochain. Mais la rentabilité d’un tel système est à surveiller, à l'image de la success-story de WeWork, remise en cause dernièrement.
"Les coûts pour maintenir un espace de coworking sont élevés, car on prend en charge l'entretien de l'extérieur, l'aménagement des bureaux. Ça passe aussi par le ménage, les fluides (facture de gaz, d'eau...). Au mois de mai, il faut que ça ouvre parce qu'on a des échéances derrière et il ne faut pas qu’on les loupe" explique Anaïs Bordas, responsable de Héméra Limoges.
Ce nouveau bâtiment comprendra cent trente nouveaux bureaux. Pour le moment, trois pré-réservations sont enregistrées.