Il y a dix-huit ans la Commission Européenne refusait la fusion entre Legrand et Schneider Electric

L'interdiction de la fusion entre Alstom et Siemens par la Commission Européenne suscite de nombreuses critiques. En 2002 c'est le mariage entre Legrand et Schneider qui avait été annulé par Bruxelles. Aujourd'hui le groupe dont le siège est à Limoges est devenu leader mondial dans son secteur.

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Que serait devenu le groupe Legrand si le commissaire européen à la concurrence Mario Monti n'avait pas interdit en 2002 sa fusion avec son prinicpal concurrent français de l'époque Schneider Electric ?

Difficile à dire. Mais si l'on en croit les déclarations des cadres et des dirigeants de Legrand à l'époque, d'abord séduits puis très vite fermement opposés au mariage, Legrand aurait tout simplement disparu, englouti par Schneider Electric et sa volonté de faire cavalier seul sur le marché du matériel électrique en Europe.

C'est justement cette ambition de monopole à peine cachée par Henri Lachmann, le PDG de Schneider en 2001, qui avait pousé la Commission Européenne à annuler la fusion.

Au nom du respect de la concurrence "libre et non faussée", Mario Monti avait brandi le spectre de la position dominante qu'aurait acquise une nouvelle entreprise issue de la fusion de Schneider et Legrand sur le marché européen.
 

Abus de position dominante


C'est le même argument qui est utilisé aujourd'hui par l'actuelle commissaire à la concurrence, la danoise Margrethe Vestager, pour refuser le mariage entre le français Alstom et l'allemand Siemens.

En 2002, les noces avortées entre Legrand et Schneider avaient suscité le courroux des dirigeants français. On avait même évoqué des coups de téléphone "amicaux" de la part du ministre des finances Laurent Fabius et même du président de la République Jacques Chirac pour tenter de faire fléchir le commissaire Italien Mario Monti.
 

Même scénario aujourd'hui : Bruno Lemaire et Edouard Philippe montent au créneau pour évoquer "un mauvais coup pour l'industrie européenne" face à la Chine.

En 2002, contraint par la décision de la Commision Européenne, Schneider avait dû revendre Legrand au fonds d'investissement Wendel KKR piloté par le patron des patrons de l'époque Ernest-Antoine Seillère.
 

Dirigeants de Legrand, syndicats et Commision Européenne main dans la main


Le PDG de Schneider Electric avait alors contesté la décision de la Commission Européenne devant la Cour de Justice des Communautés Européennes.

Face à lui, à Luxembourg, les dirigeants de Legrand, les syndicats et la Commission Européenne pourtant main dans la main avaient perdu leur procès.
La décision de la Commission Européenne avait été cassée et Schneider Electric en partie indemnisé pour le préjudice subi dans l'opération. Mais Henri Lachmann, son PDG, avait jeté l'éponge et renoncé à toute nouvelle fusion.
 

Leader mondial dans son secteur 


Aujourd'hui, le groupe Legrand est le leader mondial de l'appareillage électrique. Présent dans 90 pays il emploie 37 000 personnes et réalise un chiffre d'affaires de plus de 5 milliards d'euros. 
Le siège du groupe est toujours situé à Limoges. C'est la seule entreprise de Nouvelle-Aquitaine cotée au CAC 40.


VIDEO : regardez le résumé de la fusion avortée entre Legrand et Schneider réalisé par France 3 Limousin en 2001 :
En 2001 la Commission Européenne a interdit la fusion entre les entreprises Legrand et Schneider Electric. ©France 3 Limouisn
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