Le confinement touche de nouveau l'activité immobilière, avec cependant des mesures allégées pour les agents ou les mandataires par rapport au printemps dernier. Cette fois-ci, ils peuvent rentrer de nouveaux biens, mais c'est tout ce qu'ils ont le droit de faire.
Comme à son habitude, Raphaël Poursain, mandataire immobilier se rend chez des clients. Des Limousins qui souhaitent vendre la maison familiale de Châteauponsac (Haute-Vienne), devenue trop grande pour eux deux.
Peu importe les atouts du bien, la maison ne trouvera pas acquéreur. En tout cas, pas tout de suite. Les visites d'acheteurs potentiels sont interdites. Pour le moment.
Je ne crois pas que ce soit la meilleure période pour vendre sa maison, mais en même temps, ça nous permet de mieux vider la maison (...) et de nous même chercher une autre maison.
De retour sur son lieu de travail, le mandaire immobilier met en ligne les photos, les vidéos, histoire d'attirer les acquéreurs, mais pour plus tard.
Pendant le confinement, il peut rencontrer les vendeurs, pas les acheteurs, et dénonce une mesure incohérente.
Lorsque l'on rencontre des vendeurs, on est en contact avec les gens. Ça pourrait être exactement la même chose avec des acquéreurs. Donc les visites aujourd'hui nous sont interdites : on ne comprend pas. Et c'est impossible d'acheter en "click and collect" (la commande d’un produit en ligne et son retrait en magasin - NDLR)... L'immobilier c'est pas ça !
Les annonces mises en ligne aujourd'hui vont se concrétiser par des ventes après le confinement, c'est ce que pensent les plus optimistes des agents immobiliers.
Tout ce qui n'avait pas été fait pendant le premier confinement s'est rattrapé sur la fin du printemps, l'été et début de l'automne. Nous on pense que dès que le confinement va être terminé, il y aura encore cette phase de rattrapage.
Des ventes possibles, estime Raphaël Poursain, si les banques ne durcissent pas davantage encore leurs conditions de prêts immobiliers.