Les incendies de Landiras et de La Teste-de-Buch ont peu progressé dans la nuit de mercredi à jeudi, selon la préfecture de Gironde, qui évoque "des points encore actifs". Un roulement est toujours en place pour apporter des renforts venus de Creuse et de Haute-Vienne. Comment fonctionne le dispositif ? Explications du Lieutenant-colonel Laure Chedozaud, du SDIS 87.
Avec des pompiers creusois, le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de la Haute-Vienne s’est engagé en renfort sur le département de la Gironde depuis le 12 juillet. Questions au Lieutenant-colonel Laure Chedozaud, du SDIS 87.
Reste-t-il des pompiers de Haute-Vienne en Gironde ?
On a actuellement un chef de groupe, 3 camions "feu de forêt" et un soutien logistique et médical pour nos hommes sur le terrain. Chaque groupe en renfort qui s’engage est composé de 22 personnes, donc depuis le début, on est à une centaine d’hommes et de femmes, professionnels et volontaires, qui arment les engins pour descendre sur la Gironde.
À quel rythme s’organise la relève ?
On organise des groupes constitués de camions "feu de forêt" toutes les 48 heures. Ils partent à 16h, ils arrivent sur place à 19h, et font la jonction. Le groupe est constitué avec des collègues de la Creuse.
Quelles sont les missions ?
Les pompiers de Haute-Vienne sont placés sous l’autorité d’un commandement, donc les missions peuvent être différentes d’un groupe à l’autre. En fonction de l’évolution du sinistre, ils sont autant sur des missions de protections de points sensibles, type habitations ou petits hameaux, que sur des attaques de feu de forêt en milieu naturel. Ils sont intégrés et prennent la mission sous l’autorité du commandement sur place.
Quels sont les besoins humains ?
Nous sommes placés sous l’autorité du centre de commandement opérationnel de zone, c’est eux qui nous confirment ce dont le SDIS 33 a besoin, et qui sollicitent tous les SDIS de la zone. Chacun répond à hauteur de ses capacités. Nous, on assure des relèves toutes les 48 heures parce que la disponibilité de nos personnels le permet. L’objectif aussi au quotidien est d’assurer la couverture des secours sur le département de la Haute-Vienne. C’est notre priorité (…). Si demain notre potentiel opérationnel haut-viennois descendait un petit peu, on serait susceptibles de ne plus envoyer de relève.
Ce dispositif est-il exceptionnel ?
Récemment, on a envoyé des renforts en Dordogne suite aux intempéries fortes dans leur secteur. On s’est engagés à la demande du centre opérationnel de zone pour des missions de renfort sur du bâchage sur les maisons d’habitation. Les effectifs du corps départemental représentent 1 250 sapeurs-pompiers professionnels et volontaires : on travaille ensemble toute l’année, et quelle que soit la mission, on est mobilisable tous les jours, 24h sur 24, même hors département.