Les infections respiratoires sont toujours bien présentes en France. En Limousin, la bronchiolite et la grippe restent à un niveau d’alerte épidémique. Si le pic est passé du côté de la bronchiolite, l’activité aux urgences est toujours soutenue. L’ajout de la mycoplasma pneumoniae dans l’équation de ces infections, entraîne une augmentation de l’activité aux urgences.
Comme dans le reste de la France, mis à part l'ouest et le Nord-Ouest, le Limousin est en alerte épidémique pour la bronchiolite et la grippe, selon les chiffres publiés le 10 janvier dernier. Le covid reste également bien présent.
La saisonnalité est là, mais l’addition de ces infections et de la mycoplasma pneumoniae, (voir plus bas) entraîne une augmentation des passages aux urgences, informe Jean-François Cueille, chef du service des urgences adultes du CHU de Limoges, contacté par téléphone ce vendredi 12 janvier. "C’est la première fois qu’on a des jeunes, des séniors à ce niveau-là", poursuit-il.
"Il est encore temps de se faire vacciner"
Le chef du service des urgences insiste : il est encore temps de se faire vacciner contre la grippe et le covid. "On peut faire à la fois le covid et la grippe. On n’a même pas fait le premier mois d’hiver", souligne-t-il.
Il est encore temps. On ne baisse pas les bras face au covid. Il faut faire sa quatrième, sa cinquième dose en fonction des conseils des médecins. Il faut poursuivre l’effort.
Jean-François CueilleChef du service des urgences, CHU de Limoges
Qu’est-ce que le mycoplasma pneumoniae ?
Toujours selon Santé Publique France, en 2023, des augmentations inhabituelles d’infections respiratoires à mycoplasma pneumoniae ont été signalées en France. À Limoges, ces derniers jours, des formes sévères sont passées aux urgences, informe Jean-François Cueille.
Le mycoplasma pneumoniae est une bactérie responsable principalement d’infections des voies respiratoires supérieures (angines, pharyngites…) ou inférieures. C’est l’agent bactérien le plus fréquemment impliqué dans les pneumonies aiguës communautaires (PAC), représentant 30 à 50% de ces infections chez les enfants, explique Santé Publique France.
La transmission chez les humains se fait par voie respiratoire, via les gouttelettes, et l'incubation est en général d'une à trois semaines. Selon la Haute Autorité de Santé, les symptômes sont une fièvre légère, une toux, des céphalées, malaise... Les symptômes sont comparables aux symptômes d'autres maladies hivernales.
Les gestes simples à adopter
Pour réduire les risques de contamination, Santé publique France recommande quelques gestes barrières simples à adopter :
- Porter un masque en cas de symptômes (rhume, fièvre, mal de gorge ou toux), dans les lieux fréquentés et en présence de personnes fragiles
- Se laver les mains fréquemment à l’eau et au savon ou avec une solution hydro-alcoolique
- Aérer régulièrement son logement
- Éternuer dans son coude (plutôt que dans ses mains)
- Utiliser un mouchoir à usage unique
Cette maladie se soigne via les antibiotiques.