« Jamais la première fois sur un patient » : la simulation pour éviter les erreurs, à Limoges

A Limoges, le CHU et l’Université misent sur la simulation pour former les infirmiers et médecins. Un étage entier de l’hôpital est désormais dédié à cette pédagogie innovante, qui utilise des mannequins de haute-technologie.

Inauguré en octobre 2021, l’INSPEARS (Institut de simulation pour l’étude, l’application et la recherche en santé) a pris ses quartiers au 7e étage du CHU de Limoges.
Un hôpital dans l’hôpital, qui permet aux soignants, étudiants ou professionnels, de se former sur des mannequins.  

Un mannequin qui parle, saigne et tremble

« Trompez-vous ici plutôt que sur les patients », c’est ce qu’entendent les apprenants – infirmiers et médecins – lors du briefing d’avant séance.
Le scénario du jour : une éclampsie, une crise convulsive après un accouchement. Le mannequin – une femme enceinte – parle, saigne et tremble, et l’on peut observer ses constantes vitales, comme la tension.
Les formateurs dirigent la simulation depuis une régie. Les apprenants – eux – doivent établir le bon diagnostic et collaborer efficacement.  
« On insiste sur la communication dans l’équipe, de façon à être efficace rapidement. Ces séances permettent de se connaître, de connaître le champ de compétences de chacun, savoir ce que l’on peut demander à l’un, à l’autre… », explique Delphine Kabta, cadre de santé et formatrice.  

Des erreurs qu'on ne refera pas

A la fin de la séance, le débrief vise à souligner les points positifs et tirer les enseignements des erreurs.
« C’est bien parce que ça nous pousse à se poser des questions. On retient bien. S’il se passe quelque chose de grave pendant la simu, on se dit qu’on ne refera pas l’erreur qu’on a déjà faîte », reconnaît Anne-Sophie Michel, qui est en 2ème année d'internat en anesthésie réanimation.  

La simulation permet aussi de s’exercer sur certains gestes techniques ou parfois délicats à réaliser pour les soignants, avec toujours cette même philosophie : jamais la première fois sur le patient.
« Il y a des gestes parfois intimes, comme le toucher rectal ou la palpation mammaire, qui peuvent être un peu stressants pour nous. Pouvoir les réaliser sur des mannequins, c’est rassurant », explique Mathilde Cueille, étudiante en médecine.  

Pour se développer encore, le centre de simulation du CHU et de l’Université de Limoges doit maintenant former… des formateurs.

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