S’il a de nouveau livré une performance tintée d’une grande irrégularité, le Limoges CSP a su faire preuve de caractère pour s’imposer (92-87) samedi soir contre Fos-sur-Mer lors de la 13e journée de Jeep Elite.
Au terme d’un match en dent de scie où il aura alterné entre grosses phases défensives, un jeu de passes parfois léché et incompréhensibles sautes de concentration ou précipitation, le CSP Limoges s’est imposé (92-87) pour la première à Beaublanc de François Peronnet avec la casquette de coach du club. Face à Fos-sur-Mer, les Limougeauds ont décroché une troisième victoire consécutive, une première depuis le début de la saison. Mais que retenir de cette performance ?
La victoire rien que la victoire
"Ce soir la prestation est insuffisante. Ce qu’on a montré sur la première mi-temps n’est pas acceptable si on est des compétiteurs. On peut mettre ça sur le dos des matches de cette semaine, humainement c’est acceptable, mais ce soir il n’y a que les deux points de satisfaisants", soufflait le tout nouveau coach du CSP François Peronnet après la rencontre. Un tantinet agacé ? Le technicien soutiendra que non, qu’il "ne pointe que des faits".
Alors certes ce Limoges est viscéralement perfectible, certains joueurs plus que d’autres individuellement, mais aussi collectivement notamment dans la gestion du repli. On aura vu trop souvent le CSP après avoir enfin réussi a planté un superbe tir suite à une longue séquence tactique ruiner son effort l’action suivante par un défaut de concentration.
Si l’on osait la comparaison footballistique on irait même jusqu’à dire que souvent, le CSP a ressemblé aux joueurs de l’OL, qui en Ligue des Champions après avoir pris l’avantage en toute logique contre Manchester City se faisaient irrémédiablement rattraper quelques minutes voir l’action suivante pour les mêmes raisons. Une erreur de concentration et tout était à refaire.
Une rage retrouvée
Mais voilà, samedi soir, les fautifs ont pour la plupart réussi à rattraper leurs maladresses dans la foulée. Axel Bouteille (20pts), meilleur marqueur du CSP samedi, perd la balle et coûte un trois points ? L’action d’après l’artilleur prend ses responsabilités et répond. Jordan Taylor tente une passe trop difficile derrière le panier et perd le ballon ? D’un coup de rein, il revient défendre fort et récupère le cuir. On peut également citer William Howard et ses tirs précipités, ses passes impossibles mais aussi ses rebonds précieux et une interception cruciale en fin de rencontre. Ces trois joueurs résument à eux seuls ce CSP brillant par moment, trop inconstant pour tuer le match mais avide de mieux faire et de ne rien lâcher.
Bouteille-Miles-Samuels, le tiercé gagnant, Inglis dépassé
Au-delà de leur apport en points Bouteille (20 pts), Miles (13pts) et Samuels (14pts) ont su se sublimer aux moments opportuns pour permettre à leur équipe alors en perdition de reprendre de l’avance sur leur poursuivant. Au contraire de Damien Inglis. S’il est à créditer de 6 passes décisives (meilleur total à égalité avec William Howard) le joueur s’est écroulé en fin de match où il a largement contribué à la remontée de Fos-sur-Mer et à la fin de match sous tension. A bout de souffle, en retard pour se placer en phase offensive et permettre de lancer un système ou pour mettre la pression sur le shoot de son vis-à-vis, il a multiplié les pertes de balles avant d’être sorti par François Peronnet.