Ce lundi 6 septembre s'ouvre à la cour d’assises de la Haute-Vienne le procès du meurtrier de Marion Courty. Cette jeune femme de 35 ans et mère de deux enfants avait été retrouvée poignardée et enterrée dans le jardin de sa résidence à Limoges en 2018.
Le procès qui s'ouvre ce lundi au tribunal de Limoges devrait permettre d'éclairer les circonstances entourant la mort de Marion Courty, 35 ans, retrouvée enterrée dans le jardin de son immeuble résidentiel de Limoges en juin 2018.
Djillali Bellabes, 32 ans et ex-compagnon de la victime, devra répondre devant les assises du chef d'accusation de "meurtre par une personne étant, ou ayant été conjoint, concubin ou partenaire lié à la victime par un pacte civil de solidarité."
Sa qualité de conjoint fait encourir à l'accusé pour cet homicide la réclusion criminelle à perpétuité.
Le corps de la jeune femme, poignardée à de multiples reprises, avait été retrouvé enveloppé dans plusieurs sacs plastiques et enterré dans la cour intérieure de l'immeuble où elle résidait, avenue Marcellin Berthelot à Limoges, le 7 juin 2018.
La disparition de Marion Courty avait été signalée par son ex-compagnon et père de ses deux enfants, ces-derniers s'étant inquiétés de ne pas avoir de nouvelles de leur mère.
Les soupçons s'étaient alors rapidement portés sur Bellabes, celui-ci s'étant déjà montré violent avec la victime par le passé, selon plusieurs témoins. Sa relation avec Marion Courty, qui avait commencé en octobre 2017, aurait ainsi été ponctuée de disputes et de coups portés à la jeune femme.
Des voisins ont également déclaré aux enquêteurs avoir vu le suspect creuser dans le jardin de la résidence, et effectuer plusieurs allers-retours entre celui-ci et la cave.
102 féminicides recensés en 2020
Au terme de plusieurs interrogatoires, et après avoir défendu plusieurs versions contradictoires, voire fantaisistes des faits, le suspect, âgé de 29 ans au moment des faits, avait reconnu avoir tué Marion Courty fin mai à Limoges et avoir enterré le corps de la victime dans le jardin de son immeuble.
Djillali Bellabes avait alors été placé en détention provisoire, dans l'attente du procès. 9 membres de la famille de Marion Courty se sont par ailleurs portés parties civiles.
Selon les chiffres du ministère de la justice, 102 femmes ont été tuées par leur conjoint ou leur ex-conjoint en 2020, 146 en 2019 et 121 en 2018.