L'évasion par le dessin, l'histoire d'un conte pour enfants né de la crise sanitaire

La crise sanitaire a parfois ses bons côtés...Elle peut permettre de nous remettre en question et de stimuler l'imagination.Voici un conte pour enfant né de la fermeture d'un atelier de théâtre d'improvisation ou comment deux auteurs ont conjugué leur talent.

Les séances de théâtre d’improvisation se sont stoppées avec la crise sanitaire pour Arnaud, l’avocat et Laure l’illustratrice. Sans terrain de jeu, ils ont alors conjugué leur inspiration pour concevoir un conte pour enfants : ‘’Nafissa et les esprits du Nord’’. L’histoire du parcours initiatique d’une petite africaine qui a perdu ses parents. Avec l’aide d’un ami, venu du Nord, elle finit par retrouver force et confiance en elle pour revenir dans son village.

‘’En fait, Arnaud m’a proposé qu’on continue l’improvisation mais d’une manière détournée et conforme au fait que l’on ne puisse pas sortir de chez soi'', raconte Laure Phelipon, illustratrice : ‘’ il m’a dit que si je voulais, je pouvais faire un dessin. A partir de là, il créait le texte et depuis son texte, je refaisais un dessin. En fait, c’était une partie de ping-pong entre le dessin et le texte. Ce qui était génial pour moi, c’était que je pouvais tout choisir, j’étais totalement libre, donc, chaque illustration de ce livre, c’est une invention totale’’.

Une partie de ping-pong entre dessin et texte

Laure Phelipon, illustratrice

Car en temps normal, les illustrations commencent quand l’auteur a terminé sa partie, c’est donc sous leurs regards et au gré de leurs échanges que l’histoire de Nafissa est née au fil des jours, comme un match d’impro, une méthode éprouvée mais cette fois pérenne.

‘’Le métier d’avocat c’est de dire non’’, explique Arnaud Toulouse, avocat et auteur du conte, ‘’ce que dit l’avocat d’en face, non, c’est faux, c’est nul, moi, j’ai raison. Mais l’impro, c’est l’inverse, ce que dit l’autre là-bas, c’est bien, c’est vrai et je vais vous expliquer pourquoi. C’est donc complètement l’opposé de mon métier et c’est ce qui me plaît dans l’impro. Cela me sort un peu de cet univers et cela me permet d’imaginer plein de choses’’.

Même si l’inspiration d’Arnaud n’est jamais loin de son cabinet, Nafissa est en effet le prénom d’une jeune femme dont le parcours de vie l’a touché. Et l’auteur en herbe d’ajouter : ‘’Quelque part, le métier que je fais, il fait un peu ce que je suis aujourd’hui aussi’’.

Cette création en duo a permis à chacun de s’évader, composer, nourrir l’imagination des enfants à partir de la leur. Le résultat d’un confinement heureux ? ‘’Est-ce qu’on peut dire ‘’super, le confinement !’’, en rigole Laure Phelipon, ‘’mais vraiment c’est chouette parce que je crois que l’être humain est fait de telle manière qu’il faut que l’on rebondisse, surtout lorsqu’on est créatif. L’art est très important dans des périodes comme ça. Cela nous aide à retrouver un peu de dynamisme, une joie’’.

Une version livre sera prochainement édité, faite maison. En attendant, ‘’Nafissa et les esprits du nord’’ est à découvrir en ligne. Une communauté commence à se constituer et suit les aventures de Nafissa.

 

La crise sanitaire et ses contraintes peut, on le sait, faire émerger des initiatives heureuses. Voici l'histoire d'un joli conte pour enfant, né de la fermeture d'un atelier de théâtre d'improvisation. Plus d'explications avec Isabelle Rio et Matthieu Dégremont

 

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