Nouvelle journée de mobilisation pour les enquêteurs de la « PJ ». Ils manifestaient devant le tribunal de Limoges ce jeudi 16 mars en fin de matinée. Des policiers qui, depuis des mois, contestent la réforme de la Police Judiciaire portée par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
Une nouvelle fois, les enquêteurs de la police Judiciaire font entendre leur voix à Limoges, comme dans une trentaine d'autres villes en France. Un rassemblement avait lieu ce jeudi 16 mars matin devant le tribunal. Des policiers qui refusent "la liquidation de leur mission" et craignent un "détricotage du maillage territorial".
Cela signifie l'arrêt de mort de la PJ telle qu'on la connaissait et telle qu'elle fonctionnait !
Bernard Couquet, délégué syndical à la PJ de Limoges
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait confirmé début mars la mise en œuvre de sa réforme de la Police Judiciaire d'ici à la fin de l'année 2023.
Plusieurs mois de contestation
Cela fait plusieurs mois que les personnels de la Police Judiciaire protestent partout en France contre cette réforme. Un projet qui prévoit que les enquêteurs ne dépendent plus de la Direction Centrale de la Police Judiciaire, mais d'une Direction Départementale de la Police Nationale. L'entité regrouperait Renseignement territorial, Sécurité Publique et Police Judiciaire sous l'autorité du préfet.
Le directeur départemental sera obligé de rendre des comptes au préfet. Il y a des matières qui vont être difficilement envisageables.
Isabelle Maleyrat-Bey, commandant à l’état-major de la police judiciaire de Limoges
Des représentants des forces de l'ordre qui appellent avocats, magistrats et élus à se joindre à eux. Les enquêteurs de la police judiciaire ont également sollicité Emmanuel Macron en demandant un rendez-vous à l'Elysée.
Récit avec Arnaud Richard