Venus de toute la France, de Belgique ou de Suisse, certains vacanciers se mettent au vert en Haute-Vienne, et les gîtes de France voient augmenter le nombre de porteurs de projets de création d’hébergements. Dans ce département une quarantaine d'entre eux d'ici juin devrait obtenir un agrément. Le tourisme vert est une carte à jouer pour la Haute Vienne, une destination pour les amateurs de nature et d'authenticité.
La pression monte d’un cran ce jour-là, quand Marie Dumaître visite ce gîte dans la commune de Folles, en Haute-Vienne. Elle est responsable des Gîtes de France dans le département. Et les propriétaires l’écoutent avec intérêt. C’est une période dense qui commence pour Marie Dumaître. Ce matin-là, nous la retrouvons à Folles, à quarante minutes au Nord de Limoges. Objectifs : les conseiller afin qu’ils répondent au cahier des charges de l’association, qui décerne le fameux label. Dans le département une quarantaine d’agrément devraient être délivrés d’ici fin juin.
« Depuis ce début d’année explique Marie Dumaître, nous avons enregistré une augmentation de l’ordre de 30% à peu près des visites de terrain, avec de ce fait des agréments de gîtes de France. »
Cette commune rurale, de quatre cent soixante habitants offre un cadre propice pour se mettre au vert. Depuis le début de l’année, la demande est forte, mais l’association Gîtes de France peaufine la présentation de ses offres de location. Cela passe par des photos, plus détaillées. Car cette année, avec la hausse du prix des carburants, les locations de meublés ont le vent en poupe. Ici, tout est complet, du 15 juin au 15 septembre 2022.
« Cela fait presque vingt ans que je travaille là-dedans, raconte Laurent Falcon, propriétaire de gîte. C’est la première année, où il y a autant de monde, et où c’est autant rempli l’été. Pour moi, c’est une très bonne saison. » La Haute-Vienne qui compte quatre cent quarante gîtes agréés (Gîtes de France), semble tirer son épingle du jeu avec l’essor du tourisme vert. Une tendance de fond, selon l’observatoire de la Société Publique Locale « Terres de Limousin ».
« On constate que quand on fait une analyse des demandes les plus importantes sur internet, par exemple pour venir faire des séjours en Haute-Vienne, il y a des mots clés qui ressortent. Sur ces mots clés apparaissent les mots : nature, randonnées, balades, ce sont les mots qui sont associés à notre territoire, avec les gîtes ruraux, les campings, l’hôtellerie de plein air, l’hôtellerie, ou encore les autres formes d’hébergement. Et pour une pratique douce, là on touche au slow tourisme, la crise énergétique va faire que les déplacements en voiture en avion vont sûrement se réduire. Et donc on est une destination encore à faible notoriété, ce qui n’est pas un handicap. C’est plutôt une belle opportunité", affirme Stéphane Roux, responsable de l'observatoire de la Société Publique Locale : Terres de Limousin.
La saison estivale, s’annonce donc sous les meilleurs auspices.