Cette pratique puise ses influences dans la médecine chinoise et la médecine manuelle comme la chiropractie. Non reconnue en France, elle connaît malgré tout un bel essor. Une formation a été créée à Limoges.
Etymologiquement, la kinésiologie est « la science du mouvement ». Il s’agit d’une technique de rééquilibrage psychocorporelle, née aux Etats-Unis dans les années 1960 et apparue en France dans les années 1980. Dans l’hexagone, on compte aujourd’hui plus de 5000 professionnels qui la pratiquent, dont quelque uns en Limousin.
C’est le cas notamment d’Isabelle Bourgeois, une ancienne éducatrice pour enfants, qui a ouvert son cabinet de kinésiologie à Limoges il y a un an. « La kinésiologie permet de passer par le corps, et d’aller chercher dans l’inconscient des choses qui sont difficiles pour nous. On se rend compte par exemple qu’un deuil n’a pas été fait, ou que des choses n’ont pas été digérées », explique-t-elle.
Cette technique douce vise à identifier les blocages émotionnels et physiques d’une personne, à partir d’un test musculaire. Ensuite, par des manipulations, on tente de les soulager.
Une patiente, venue à la suite d’un accouchement traumatisant, se dit convaincue par cette pratique : « Je souhaite être dans une démarche de soins, mais alternative. Des soins qu’on ne propose pas dans l’environnement médical actuel. Ça m’a apaisée. »
Une pratique non reconnue
La kinésiologie n’est pas reconnue par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), et aucune étude ne prouve son efficacité.
Pourtant, certains professionnels du soin y croient, comme Sébastien Torre, un ostéopathe installé à Feytiat, qui utilise cette technique : « Elle peut apporter énormément de bienfaits sur certains troubles, comme les troubles du comportement, du sommeil, ou les maux de tête qu’on n’arrive pas à traiter en ostéopathie. »
Une formation à Limoges
Face à l’intérêt croissant des professionnels, et pour que cette pratique gagne en légitimité, une formation a été créée à Limoges il y a deux ans.
Elle est encadrée par Anne Remazeilles, qui pratique la kinésiologie depuis plus de 20 ans.
Cette formation dense – 600 heures sur deux ans – attire beaucoup de personnes d’horizons variés, souvent en reconversion.
A Limoges, une dizaine de kinésiologues ont déjà été formés dans cette école, reconnue par la fédération de kinésiologie.